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« Retirer l’animal de compagnie à son maître est criminel »

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Née en 2018, l’association TERPTA (Tu Es Responsable Pour Toujours de l’Animal que tu as apprivoisé) fait référence au Petit Prince de Saint-Exupéry, chapitre 21. Une de nos missions : éviter la séparation des personnes âgées de leur animal de compagnie lors de l’entrée en Ehpad. Notre conviction : seule la mort peut séparer un animal de compagnie de son propriétaire.

Au démarrage de l’association, nous estimions à 10 000 les animaux potentiellement abandonnés de manière contrainte par leurs maîtres avant leur entrée en maison de retraite. Mais en réalité, c’est deux fois, voire trois fois plus.

L’espérance de vie maximale en Ehpad est d’environ deux à trois ans pour les personnes âgées de 80 ans, en raison du syndrome de glissement. Imaginez : vous êtes seul, sans rien qui vous raccroche à la vie.

La séparation forcée d’un aîné de son compagnon lorsqu’il intègre l’Ehpad peut entraîner des conséquences dévastatrices sur sa santé mentale et émotionnelle. Pour beaucoup, cet animal est bien plus qu’un simple chat ou chien ; c’est un membre à part entière de la famille. Il représente une source de réconfort, de joie et de stabilité dans une période de la vie qui peut être marquée par l’isolement et la solitude.

« Prévoir un plan B si la perte d’autonomie s’aggrave »

Une structure pilote pour des personnes âgées et leurs animaux de compagnie va enfin voir le jour en juin prochain à Libourne. Avec une capacité d’accueil de 10 chats et 8 chiens, elle dispose d’un espace détente et d’une volière. Nous nous assurerons que l’animal comme le maître s’épanouissent dans leur nouvel habitat.

Le bien-être de chacun est une priorité. Si la perte d’autonomie du résident est avancée, le chien ou le chat n’est admis que quelques heures en journée. La présence de leur animal les apaise. Son intégration sera discutée lors d’un conseil de vie sociale qui réunira le personnel soignant, la direction, le résident et sa famille, avec la désignation d’un référent dans l’équipe soignante, comme parmi les proches.

Nous prévoyons une adaptation progressive de l’animal avec la présence quotidienne d’un comportementaliste dont la mission sera de garantir le bien-être de chacun, s’assurer que les anciens animaux acceptent les nouveaux. Et prévoir un plan B si la perte d’autonomie s’aggrave. La présence des animaux va contribuer également à donner de la vie à la résidence. Et cela sera compatible avec la médiation animale, très utile pour accompagner le résident dans la période de deuil en cas de décès de l’animal.

« Besoin d’une réponse politique forte »

En ville, où les chambres sont exiguës, l’accueil des animaux se fera en respectant les contraintes et l’organisation des établissements.

Aujourd’hui, nous avons besoin d’une réponse politique forte pour faire de cette possibilité d’accueil un droit opposable. Si on continue à laisser cet accueil à la discrétion des Ehpad, la maltraitance psychologique continuera alors que nos aînés vivent déjà douloureusement une perte de repères.

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