Recevoir la newsletter

Des compagnons poilus pour un peu de douceur

Article réservé aux abonnés

A l’heure où les thérapies non médicamenteuses ont le vent en poupe, chats, chiens et autres lapins deviennent des médiateurs en Ehpad et en unités protégées.

Reconnue et validée par la Haute Autorité de santé dans le cadre des interventions non médicamenteuses, la médiation animale fait désormais partie des solutions mises à disposition des équipes en cas de difficultés rencontrées sur le terrain. Face à des troubles du comportement, à des refus de soin, à une non-adhésion, l’animal va intervenir comme un médiateur. Sa simple présence permet dans certains cas de déjouer la tension environnante. Particulièrement utile lorsqu’une personne souffre d’aphasie sévère, l’intervention animale, que ce soit en individuel ou en groupe, provoque une réaction : un sourire, un geste, un mot, sortant ainsi la personne de sa bulle.

Selon un recensement réalisé par la Fondation Adrienne et Pierre Sommer en 2021 auprès de plus de 1 000 établissements, 84 % affirment pratiquer la médiation animale. Un chiffre à modérer : les adeptes ayant été les plus enclins à répondre. Plus pertinente, la répartition des établissements ouverts à la médiation : 24,9 % de ces structures sont des Ehpad. Les chiens sont présents dans 51 % des actions, mais ce taux monte à 78,5 % auprès des personnes âgées. Les chevaux et les ânes sont cités dans 23 % et 9 % des réponses, mais il s’agit le plus souvent d’interventions extérieures. Enfin, 70 % des actions en médiation ont été mises en place depuis moins de trois ans, signe d’un secteur en plein dynamisme.

L’enjeu n’est pas seulement de lutter contre un trouble mais aussi de renforcer la qualité de vie en établissement ou à domicile, pour un effet stimulateur de liens et une intégration sociale. A l’heure où les établissements sont sous tension, l’animal va faciliter la rencontre entre résidents, équipes et familles, pour un instant de douceur et de retour à la vie « normale », loin de la cohue de la collectivité. Mais encore faut-il permettre sa présence. L’institu­tionnalisation impose tellement de deuils, « pourquoi demander aux habitants de se séparer en plus de leurs animaux ? », interroge une directrice d’Ehpad (lire page 29).

Une question demeure : lorsque les « maîtres » sont alités, qui va sortir le chien faire ses besoins ou l’emmener chez le vétérinaire ? Actuellement, certains établissements ont trouvé une alternative en adoptant un ou des animaux et en désignant des résidents encore autonomes : l’un change la caisse, l’autre nourrit l’animal, quand tous les résidents sont encouragés à brosser, caresser… et profiter. Permettant ainsi à ce public dit vulnérable de ne plus être « objet » mais bien « acteur » de soin.

Management & réseaux

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur