J’interviens depuis juillet en duo avec Poussière, ma chienne berger australien. Au pôle d’activités et de soins adaptés (Pasa), les bénéficiaires sont encore toniques. D’une séance à l’autre, ils ont oublié le chien mais sont rapidement à l’aise et participent volontiers aux activités en évoquant leurs souvenirs.
En unité de vie protégée (UVP), les usagers ont moins de mobilité, nous travaillons donc différemment. Poussière va librement à la rencontre des résidents, en salle commune ou en chambre. Elle s’adapte à la personne qu’elle croise, que celle-ci soit en fauteuil, en déambulateur, avec des béquilles…
Si l’un des résidents est en fin de vie, elle entre dans sa chambre sans que je lui dise quoi que ce soit et pose délicatement sa tête sur le bord du lit. Nous avons vécu un moment très fort avec un patient qui, au contact du chien, a ouvert les yeux, ce qu’il ne faisait plus depuis plusieurs jours. Un des enfants présents a pu capturer cet instant où son papa et Poussière se sont regardés, et nous a remerciés chaleureusement pour cette dernière photo.