Pour élaborer un dispositif de soutien aux aidants, l’association Retis n’a pas attendu que la loi « Taquet » rende obligatoire le fait d’évaluer si un proche pouvait prendre en charge un enfant en danger avant d’envisager un placement en institution. A force d’être confrontée à des fugues répétées de mineurs confiés, dès 2011, la Haute-Savoie a attribué l’instauration du dispositif « tiers digne de confiance » à l’association. Un pari gagnant puisque, sur un territoire déjà doté de trois antennes, une quatrième a récemment vu le jour. Désormais, ce sont près de 80 enfants qui en bénéficient.
Activé à l’initiative du juge des enfants ou du président du conseil départemental, ce service s’articule autour de quatre axes, à partir des principales difficultés rencontrées par les accueillants : épauler grâce à de l’information, du conseil, du soutien et l’organisation de répits ; assurer une médiation avec les parents ; veiller au développement harmonieux de l’enfant ; apporter un soutien financier. Il se distingue d’une mesure classique, puisque l’aidant est reconnu apte à assurer les besoins de l’enfant. A terme, une formation est envisagée pour étayer les connaissances juridiques et administratives des tiers.
Pour ce faire, l’équipe intervient par le biais de visites à domicile et de rencontres extérieures avec le tiers, l’enfant et éventuellement ses parents, collectivement ou individuellement. Destiné à assister les « tiers pour un moment », comme les « tiers pour la vie », l’accompagnement peut concerner le tiers de référence, mais aussi un cercle de proches.