Créer un réseau de soutien mutuel dédié aux travailleurs sociaux. C’est l’initiative lancée par quatre professionnelles (deux éducatrices spécialisées, une assistante sociale et une psychologue) de la protection de l’enfance, Julie Durand, Valentine Boddaert, Zoé Ambos et Aurélie Cunière, bien décidées à mettre leurs métiers en valeur. Leur association Trait d’union, à Armantières-en-Brie (Seine-et-Marne), est partie d’un constat : l’impossibilité d’avoir une réflexion collective et de monter des projets d’accompagnement innovants, faute de temps. Après avoir commencé à échanger avec d’autres collègues par visioconférence ou lors de rencontres informelles, elles ont décidé d’organiser des afterworks et des tables rondes aux Fées solidaires, un tiers-lieu situé à Meaux. Objectif : partager hors institution leurs réalités de terrain, leurs pratiques, leurs interrogations, croiser leurs regards sur leurs ressentis et l’avenir du secteur. Et, pourquoi pas, inventer un nouveau modèle pour que le travail social attire de nouvelles recrues. Le premier afterwork a réuni une cinquantaine de professionnels ; le deuxième, environ 70. Le troisième aura lieu en juin prochain et, selon les fondatrices, le réseau se développe.
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« La crise de la protection de l’enfance n’est pas une grippe. Elle ne va pas passer toute seule au bout de quelques jours. »
Serge Escots, psychothérapeute, consultant en pratiques médico-sociales et directeur de l’institut d’anthropologie clinique de Toulouse, intervenant au Congrès du Cnaemo, le 28 mars.