Aides aux personnes dépendantes ou vulnérables mais aussi femmes de ménage ou gardes d’enfants, employées de maison… le travail domestique revêt plusieurs formes à travers le monde. Mais selon l’historienne Alizée Delpierre, qui livre un panorama complet du sujet, que ce soit en Europe ou ailleurs, il est toujours subi, précaire et féminin. A la fois usant et dévalorisé, emblème des inégalités sociales. Aujourd’hui en France, plus de la moitié des particuliers employeurs sont âgés et/ou handicapés. Si les conditions de travail laissent souvent à désirer, la mobilisation collective n’est pas impossible mais difficile. Pour autant, des stratagèmes existent pour résister : « mettre en place des techniques de travail qui ne plaisent pas forcément à l’employeur, être en retard au travail, ralentir le rythme pour diminuer sa fatigue ou encore accélérer certaines tâches pour prendre ensuite de plus longues pauses, montrer un manque d’enthousiasme, oublier quelque chose (…) ».
« Les domesticités », Alizée Delpierre, éd. La Découverte, 11 €.