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L’ADMR passe à la vitesse supérieure avec Autono’Vie

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Après un an et demi d’expérimentation au sein de cinq fédérations départementales de l’ADMR – principal réseau associatif national de service à la personne regroupant 2 600 structures et plus de 90 000 salariés – Autono’Vie entre dans une nouvelle phase de déploiement et de pérennisation de son modèle économique. En 2024, dix nouveaux territoires vont se doter de ce dispositif de maintien à domicile renforcé qui repose sur trois piliers : une large offre de services s’échelonnant du soin à l’aide au répit, de la sortie d’hospitalisation au repérage des fragilités, une application baptisée « Vigilance » permettant aux auxiliaires de vie de générer des alertes en cliquant sur des émojis et la présence d’une coordinatrice de parcours.

« C’est le cœur du réacteur, explique Jérôme Perrin, directeur du développement et de la qualité au sein de l’Union nationale ADMR. Ces créations de postes sortent aidés et aidants du parcours du combattant que représente encore l’accès aux informations. La proximité de ces professionnelles avec le terrain, leur réactivité et leur réseau, en font de véritables couteaux suisses. Elles dénouent les situations tout en finesse. C’est de la dentelle. » Anciennes assistantes sociales, techniciennes de l’intervention sociale et familiale, animatrices de Clic (centre local d’information et de coordination gérontologique), ou ex-ergothérapeutes, elles ont toutes embrassé cette nouvelle fonction pour « retrouver du sens ».

« Pour que nos usagers ne manquent de rien »

Soutenu par Malakoff Humanis pendant sa phase pilote et désormais financé par la dotation complémentaire des conseils départementaux, Autono’Vie s’adresse en grande majorité aux personnes âgées dépendantes ou en situation de handicap. Toutes profitent de cet étayage au cordeau afin de rester chez elles le plus longtemps possible. Pionnière du dispositif, elle-même coordinatrice de parcours depuis le début de l’aventure, Alix Godalier chapeaute 17 collègues en tant que référente du pôle en Seine-Maritime. « Nous fonctionnons en binômes avec les responsables de secteur qui s’occupent des auxiliaires de vie et de la planification. De notre côté, nous intervenons sur le volet du maintien à domicile renforcé. Il s’agit de prévenir tout grain de sable comme le manque de matériel médical, le besoin de portage de repas, le rendez-vous chez un podologue parce qu’une personne ne peut plus se lever de son lit ou la rupture de soins faute de médecin traitant. Nous faisons du 360° pour que nos usagers ne manquent de rien. »

Chaque coordinatrice est responsable d’une file active de 350 personnes, dont 35 en accompagnement intensif. Contre-intuitivement, ce n’est pas le degré de dépendance qui déclenche « Vigilance » et son algorithme d’alertes, sinon la stabilité ou non de la situation. Par exemple, une vieille dame en fin de vie a beau être classée GIR 1 (niveau de perte d’autonomie le plus fort), si elle bénéficie déjà d’une hospitalisation à domicile, du Clic et du dispositif d’appui à la coordination, elle n’aura pas forcément besoin d’Autono’Vie. A l’inverse, en Seine-Maritime entre autres, de plus en plus d’enfants TSA intègrent le dispositif par manque de places en structures.

Confortée par les bons résultats de son étude d’impact, l’Union nationale ADMR compte bien essaimer son modèle. Au point que Jérôme Perrin prévient : « Notre objectif, à terme, est d’en faire un dispositif de droit commun. »

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