La recrudescence d’enfants dans le contexte post-Covid génère également du travail, au niveau des référents de l’aide sociale à l’enfance, dont le nombre est insuffisant pour encadrer. Avec quelles conséquences sur le terrain ?
Au lieu de gérer une vingtaine d’enfants par professionnel, comme c’était le cas auparavant, ils doivent désormais faire avec les mêmes moyens, mais en accompagnant 35 enfants. Plus il y a d’enfants, moins ils peuvent travailler en profondeur sur la problématique du placement, sur notamment, les faits de violences physiques et psychologiques subis par l’enfant ou les conditions d’éducation précaires dans lesquels il a vécu avant son placement. Le suivi effectué reste survolé et bâclé.
Cette surcharge de travail jouant sur la qualité de service entraîne des tensions provoquant chez le travailleur social du stress et des douleurs musculosquelettiques. Certains sont en arrêt maladie, souffrent de burn-out et ne sont pas remplacés. Pour les autres, il faut faire face en effectif réduit. C’est la double peine.
Aline Petit, agent administratif au sein d’un conseil départemental, service aide sociale à l’enfance