A Montpellier, un atelier chantier d’insertion utilise la réparation de vélos comme levier pour lutter contre l’exclusion sociale. La Fabr’hic à vélo – constituée d’un atelier solidaire, d’un atelier de remise en état de vélos où est née la marque de vélos vintage « Cocotte Joli cycle », d’un atelier de réparation nomade ReNoVé – fournit un emploi tremplin à d’anciens bénéficiaires de minima sociaux, en rupture avec le monde du travail. Ils occupent 13 postes de mécanicien pour 8,9 équivalents temps plein. « Nous cherchons à les ramener vers l’emploi, pas à former des mécaniciens vélo », prévient Fabrice Brun, éducateur de métier qui dirige cette association d’insertion par l’activité économique (IAE) créée en 2019.
Ces salariés en transition professionnelle démarrent avec un contrat de 4 mois renouvelable, et travaillent 24 heures par semaine. Avec pour objectif « une mise en situation rapide ». Leur recrutement, sans prérequis, demande toutefois une appétence pour le travail manuel, une réelle motivation de retour vers l’emploi et une idée de ce qu’ils veulent faire. L’équipe qui les accompagne a suivi une formation-action de Seve emploi portée par le Fédération des acteurs de la solidarité (FAS). « C’est l’action et la mise en situation des personnes par la médiation active qui va révéler les atouts et permettre d’accéder à l’emploi », indique Félix, encadrant technique et référent de l’atelier réparation.
L’association recherche elle-même les entreprises. « Nous les rencontrons pour connaître leurs besoins, nous repérons des annonces que nous négocions », indique Fabrice Brun. Une stratégie gagnante : « Près de 50 % des sorties se font en emploi durable », se félicite le directeur. Dans le secteur du vélo mais aussi l’alimentation, la grande distribution, le bâtiment, la restauration et la coiffure.
Contact : 06 45 84 21 13.