Cinq dossiers ont été sélectionnés (parmi une cinquantaines de projets) par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) dans le cadre de son appel à projets 2023. Les lauréats, soutenus financièrement par l’établissement public pour un montant total de 650 000 €, répondent tous au même enjeu : « Expérimenter pour accompagner l’évolution de l’offre médico-sociale ». Zoom sur trois de ces dispositifs.
Comme d’autres structures du secteur médico-social, l’Ehpad André Compain, en Charente, a jugé nécessaire de repenser ses supports de présentation destinés aux personnes âgées. L’objectif : permettre une entrée dans l’établissement plus apaisée aussi bien pour les bénéficiaires que pour les familles. Des vidéos reprenant les points abordés dans le livret d’accueil et la charte des droits et des libertés seront ainsi réalisées par un institut médico-éducatif (IME). Les porteurs du projet l’assurent, il s’agira de « partager la vision qu’ont les résidents de leur établissement, avec franchise tant sur les aspects positifs que sur les désagréments ».
Venu des Etats-Unis, le programme « Good Behavior Game » entend apporter aux professionnels exerçant en instituts thérapeutiques éducatifs et pédagogiques (Itep) des clés pour renforcer l’autonomie des enfants et diminuer les épisodes d’agressivité. Porté par l’association Addictions France et adapté dans l’Hexagone par le Groupe de recherche sur la vulnérabilité sociale (GRVS) depuis plusieurs années, « Good Behavior Game » a d’abord été expérimenté dans les Alpes-Maritimes. Une formation et un accompagnement sont proposés à certaines équipes qui s’approprient l’outil.
Pour lutter contre le non-recours, l’association Aima Autonomie, en partenariat avec le centre de formation professionnel des Pyrénées-Atlantiques, a imaginé un système de forfait fixe consacré aux personnes en perte d’autonomie, peu importe les aides techniques dont elles bénéficient. Le matériel est mis à disposition des usagers sous forme de prêt. Une fois le « temps d’usage » écoulé, il est récupéré, nettoyé et réparé, pour bénéficier à une autre personne. Ce système d’économie circulaire évite un surcoût pour les financeurs.