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L’Unccas demande un plan d’urgence

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Face aux inégalités sociales que vivent les populations des départements d’outre-mer, l’Unccas exige, dans un « manifeste », des mesures structurelles de soutien. Avec l’investissement pour priorité.

« Ces territoires lointains sont aux antipodes sociaux et font les frais de politiques publiques nationales historiquement et structurellement en deçà des enjeux », explique Luc Carvounas, maire d’Alfortville (Val-de-Marne) et président de l’Unccas. Dans « un manifeste pour l’outre-mer »(1), l’Union nationale des centres communaux d’action sociale établit un programme d’investissement et de développement social pour les départements ultra-marins. Les taux de précarité de La Réunion et de Mayotte atteignent respectivement 42 % et 77 %. En Guyane, la moitié des habitants vit sous le seuil de pauvreté avec un revenu annuel médian de 10 990 € contre 23 000 € en métropole. Pour autant, dans ces départements, le coût de la vie est plus élevé. « En Guadeloupe, les prix des produits alimentaires sont près de 42 % supérieurs à ceux de l’Hexagone », souligne le manifeste. Autre inégalité : à Mayotte, le montant du revenu de solidarité active (RSA) est limité à la moitié du taux en vigueur partout ailleurs. La proportion importante de familles monoparentales, le vieillissement de la population, particulièrement aux Antilles, et la pénurie d’emplois pour les jeunes assombrissent encore le tableau.

Les cinq priorités

Afin d’affronter la multiplicité des défis, l’Unccas retient cinq propositions. La première inscrit comme priorité l’instauration d’une agence de développement des territoires, avec une approche spécialisée et interministérielle pour « coordonner les programmes de développement mais aussi pour évaluer la mise en œuvre des lois et des crédits ». Avec à l’appui, la création d’une plateforme numérique des bonnes pratiques. Deuxième préconisation : la mise en place de mesures de rattrapage. L’organisation réclame également la création de dispositifs d’exception, notamment des cadres de subventionnement régionalisés et un soutien financier contractuel. Quatrième point : l’instauration d’un fonds de dotation des solidarités outre-mer. Enfin, l’élaboration d’une politique régionale de formation en ingénierie sociale pour les jeunes et les cadres locaux permettrait de soutenir ces derniers dans leurs projets.

En marge du manifeste coconstruit lors des rencontres des solidarités des outre-mer, qui se sont tenues à Saint-Denis de La Réunion mi-novembre, la mise en place d’un observatoire de l’action sociale auprès des CCAS et d’une plateforme d’échanges de bonnes pratiques ont été actées.

Notes

(1) Remis au ministre chargé des outre-mer Philippe Vigier, à l’occasion du salon des maires et des collectivités territoriales organisé le 21 novembre dernier.

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