Les premiers symptômes, les diagnostics, l’arrivée du matériel médical à domicile, la relation avec les auxiliaires de vie, mais aussi la logistique, l’angoisse, les doutes, la culpabilité et les nuits sans sommeil… Dans un récit intime, Vincent Valinducq raconte « quatorze années de combat ». Tout un pan de sa vie régi par son rôle d’aidant. Alors qu’il entame des études de médecine à 24 ans, cet ancien docker issu d’un milieu ouvrier voit sa mère développer des troubles de la mémoire à peine la cinquantaine passée. Atteinte d’une maladie apparentée à Alzheimer, celle-ci devient sa première patiente.
Avec son père et son frère, Vincent Valinducq refuse l’institutionnalisation et apprend à « suppléer chaque fonction » oubliée par sa mère. L’auteur, désormais médecin généraliste, dessine en négatif les failles d’un système qui s’écroulerait sans le travail des aidants. Désireux de livrer les enseignements tirés de son vécu, il distille aux lecteurs conseils pratiques et administratifs. Avec une question récurrente : « Mais qui, aujourd’hui, aide les aidants ? »
« Je suis devenu le parent de mes parents », Vincent Valinducq, éd. Stock, 19,50 €.