Rompre avec l’entre-soi du yoga et rendre la pratique moins élitiste. C’est l’ambition de Nour, association qui, depuis quatre ans, propose des cours de yoga gratuits ou à prix libre, selon le public. « Ce sont les participants qui choisissent, précise Faustine Caron, la fondatrice. Notre objectif est de mixer les profils pour que des personnes en situation d’isolement et de précarité rencontrent des personnes dites “du grand public“et profitent de ce moment ensemble. » Des cours de yoga « classiques » sont généralement facturés autour de 35 € de l’heure. « C’est scandaleux qu’une pratique faite pour le mieux-être soit réservée à des personnes riches », déplore la professeure de yoga et consultante en management.
Pour y remédier, 350 professeurs de yoga et de sport rattachés aux quatre pôles de l’association – Paris, Nantes, Marseille et Strasbourg – interviennent dans diverses structures sociales et établissements de santé. « Dans des centres sociaux, en prison, en hôpital psychiatrique, dans des associations, des centres d’accueil pour demandeurs d’asile, mais aussi des lieux neutres », énumère Faustine Caron. Les professeurs sont formés en interne et sont en contact avec différents travailleurs sociaux pour adapter leur pratique au public, majoritairement féminin, à qui ils l’enseignent.
Les cours sont généralement hebdomadaires. Ils s’étendent sur toute une année ou sur des cycles de plusieurs semaines. « Trois personnes sur quatre reviennent à chaque séance », se réjouit Faustine Caron qui a à cœur de suivre l’impact de son projet grâce à des points réguliers et des bilans aussi bien avec les travailleurs sociaux qu’avec les participants. Et, selon l’association, les retours sont positifs : 90 % déclarent être moins stressés et 75 % estiment que le yoga a réduit leurs douleurs chroniques ou récentes.
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