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Passer du terrain à l’encadrement

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Devenir chef de service ne s’improvise pas. Si les voies pour progresser dans la carrière se sont diversifiées, un tel projet exige un investissement personnel important.

Plus 78 %. C’est, d’après l’Association pour l’emploi des cadres, la progression du nombre d’offres d’emploi publiées sur son site entre 2019 et 2022 dans les métiers de l’encadrement « médico-social, social et paramédical ». Dans cette catégorie, le poste de chef de service socio-éducatif concentrait le plus d’annonces. Accessible à des professionnels de terrain, une telle fonction exige de reprendre ces études.

Faut-il être diplômé pour être promu ?

« Il y a une dizaine d’année, la majorité des personnes en formation occupait déjà leur poste de chef de service. Aujourd’hui, la tendance s’est inversée », constate Céline Toussaint, responsable à l’IRTS de Nouvelle-Aquitaine des formations au Caferuis, le certificat d’aptitude aux fonctions d’encadrement et d’intervention sociale qui constitue la voie d’accès au métier la plus reconnue. Une évolution qui reflète la volonté des établissements de disposer de personnels déjà diplômés avant même d’exercer la fonction, plutôt que l’inverse. Mais peut-être aussi une plus grande autonomie dans le pilotage de sa carrière, sans attendre d’être pressenti par sa hiérarchie et dans le but de candidater ailleurs. « Certains apprenants entrent en formation sans en avertir leur employeur, même si ce n’est pas la majorité », souligne la responsable.

Quelles aides pour se former ?

La meilleure configuration reste bien sûr le financement de la formation par l’employeur. Ce qui n’est pas toujours possible. D’autres voies existent. Le « projet de transition professionnelle », ex-congé individuel de formation, finance la formation tout en rémunérant le temps dédié au cursus : encore faut-il obtenir l’accord de l’employeur et de l’association Transition Pro au niveau régional qui accorde le financement… Une autre possibilité est d’utiliser son compte personnel de formation (CPF) : certaines branches co-financent par abondement le Caferuis. « On assiste de plus en plus à des montages hybrides avec un peu de CPF, un peu de fonds venant de l’employeur ainsi que de l’autofinancement », explique Céline Toussaint. Et certains salariés se forment sur leur temps de congé. Pour mieux connaître ses droits et solutions de financement, la prestation de « conseil en évolution professionnelle », gratuite, peut vous renseigner. A noter que l’alternance, très soutenue par les pouvoirs publics, constitue une nouvelle possibilité de se former mais à condition d’avoir moins de 30 ans (sauf en cas de handicap).

Comment concilier études et activité ?

Le Caferuis exige au minimum 400 heures de formation théorique et 420 heures de stage. Pour que la formation soit conciliable avec une activité professionnelle, elle est étalée dans le temps selon des modalités variables : sur deux ans à raison de trois jours par mois pour la partie théorique dans le cas de l’IRTS Nouvelle-Aquitaine. Le stage, en revanche, nécessitera plusieurs semaines d’absence. Le cursus exige en tout cas un investissement personnel important. « 400 heures de formation, ça paraît peu, mais il y a beaucoup de travail à fournir entre chaque session de formation », avertit Cécile Toussaint. Il faudra en effet produire divers écrits, rédiger un mémoire pour valider les différents blocs. Un rythme que tous les apprenants n’arrivent pas forcément à tenir, en raison de contraintes personnelles ou professionnelles.

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