Il y a Elodie qui s’amuse de la « réponse magique » d’un ado qu’elle accompagne : « Vous êtes comme la salade dans un burger : ça dérange pas qu’elle soit là ou pas ! » Il y a Claire qui lâche un coup de gueule contre sa supérieure, Corinne qui partage son dernier podcast ou encore Nadia qui évoque un séminaire sur le genre et les masculinités. Lancé en septembre, le « Réseau social du Social » se veut un groupe d’entraide et de formation pour les professionnels du secteur. « En particulier ceux qui ont envie de faire bouger les lignes », appuie sa créatrice Alixe Moujeard, fondatrice de la société Désclic, spécialisée dans l’intervention sociale par le jeu. Accessible moyennant 10 € par an via une appli pour Smartphone (CircleCo Inc) ou en ligne, le réseau ressemble aux communautés rassemblées autour d’un métier sur Facebook ou LinkedIn. A la différence qu’outre des forums de discussions, voués à échanger outils et pratiques professionnelles, il compte proposer à terme des formations sur les thématiques de société. Une idée dans la droite ligne des activités développées jusqu’alors par Désclic. Fondée en 2019, l’entreprise a d’abord créé avec des partenaires le jeu SéduQ, un outil pour aborder de manière détournée les questions de sexualité et de consentement dans les établissements sociaux et médico-sociaux. Très vite, un réseau de professionnels de terrain s’est formé pour intervenir sur d’autres sujets : racisme, validisme, sexisme, violence… « Aujourd’hui, nous sommes 37 intervenants, des éducs, des AS, des psys, des sexologues, qui utilisent une trentaine de jeux inscrits à notre catalogue », explique Alixe Moujeard, ancienne éducatrice spécialisée en Itep. « Beaucoup de professionnels nous rapportent qu’ils souhaitent travailler sur ces thèmes sensibles mais qu’ils ne sont pas suivis par leur direction pour des raisons financières notamment. » La formation en ligne, avec deux formules à 36 € et à 150 €, pourrait leur permettre d’y accéder plus facilement.
Contact : reseau-desclic.circle.so