Utilisation quotidienne de produits nocifs pour répondre à une course à l’hygiène, habitude d’aérer des bâtiments surchauffés, propension à jeter des tonnes de denrées alimentaires non consommées… Les établissements sociaux et médico-sociaux n’ont pas toujours pris les habitudes les plus vertueuses en matière de transition écologique ! Et pourtant, sur le terrain, c’est une problématique prise à bras-le-corps par nombre de professionnels et de directions, sensibilisés et engagés autour de la valorisation des déchets, des achats responsables et d’une alimentation plus saine et locale.
Reste à généraliser et à structurer ces pratiques, à les intégrer au projet d’établissement. Avec la volonté de passer du bricolage à une approche transversale et cohérente. La marche est encore haute pour de nombreux acteurs, même s’ils ne se posent plus la question du « quand s’engager », mais bien celle du « comment ». Et si certains ont devancé les réglementations, on ne peut que regretter qu’ils ne soient ni récompensés, ni avantagés… mais plutôt découragés, faute de soutien.
A l’heure de la prise de conscience de l’urgence climatique, la transition écologique constitue plus que jamais une opportunité pour le secteur de se démarquer, de réaliser des économies substantielles, de gagner en qualité de vie, de renforcer son attractivité avec l’ambition d’attirer de nouveaux salariés. Encore faut-il ne laisser personne au bord de la route. C’est là que le bât blesse. L’enjeu est de ne pas séparer les « supposés » sachants (directions) et les suiveurs (usagers) ; tous doivent mener ensemble ce combat, avec pour objectif de sensibiliser et de faire participer les publics accompagnés afin qu’ils deviennent des écocitoyens à part entière.