C’est une petite touche qui contribue au bien être des salariés et à l’image de la structure. Depuis le 15 mai dernier, l’association rezéenne Trajet (Loire-Atlantique) a remanié les congés exceptionnels pour permettre à ses salariés de mieux articuler vie professionnelle et vie personnelle. Naissance, décès d’un proche, enfant malade… Chaque congé exceptionnel pour événement familial ou personnel a été revu, de manière à être plus avantageux que le code du travail et la convention collective du secteur (CCN51). L’association a par ailleurs créé de nouveaux motifs d’absence : déménagement, intervention technique au domicile pour les salariés non éligibles au télétravail, accompagnement d’un proche nécessitant une aide à un rendez-vous médical. « Malgré les budgets contraints, ces congés supplémentaires sont relativement indolores pour l’association. S’ils n’existaient pas, beaucoup passeraient en arrêt maladie », souligne le directeur Manuel Nunez.
Autre avancée : l’expérimentation, pendant six mois, d’un congé menstruel. Les salariées peuvent désormais s’absenter une demi-journée ou une journée par mois sans justificatif, sur simple appel à leur supérieur hiérarchique. En juin, trois femmes sur une soixantaine de salariées y ont eu recours. « Il y a souvent des craintes que les salariées en abusent. Mais les règles douloureuses sont un sujet tellement tabou qu’il s’agit plutôt d’éviter l’autocensure, notamment dans un secteur où les professionnels sont engagés », défend Manuel Nunez, qui ne veut en aucun cas fanfaronner. « Ces congés peuvent être un argument au moment du recrutement, mais ils restent symboliques et ne prétendent pas changer la vie de nos salariés. »