La Terre en partage bénéficie de l’agrément Oacas (Organisme d’accueil communautaire et d’activités solidaires). Si l’association est partenaire de l’Ofii (Office français de l’immigration et de l’intégration), aucune subvention étatique n’intervient dans son fonctionnement. En effet, ses financements dépendent majoritairement de dons de fondations (SNCF, Lemarchand, Nature & Découvertes…), et son mécanisme tient aussi à une économie propre, assurée par la vente des récoltes et des produits transformés sur place, dont le chiffre d’affaires annuel s’élève à 50 000 €. Au démarrage, 150 000 € récoltés auprès de donateurs ont permis de lancer l’activité et d’assurer le versement des salaires des travailleurs sociaux et du coordinateur : 1 900 € brut chacun. Sur le même temps, 40 000 € ont été versés par la région Nouvelle-Aquitaine au titre de l’innovation sociale.
Ils s’élèvent à 220 000 € pour une année. « Une somme qui reste sobre. Le prix de l’indépendance suppose des levées de fonds auprès d’organismes privés, souligne Boris Skierkowski, cofondateur de l’association. C’est aussi la preuve que les demandeurs d’asile peuvent avoir un impact dans la société durant leur procédure administrative. » Sans argent public, il faut recourir à des bénévoles et à des réflexions avec les habitants pour économiser les charges : gaz, chauffage, nourriture… Par ailleurs, sur place, 90 % des équipements proviennent de dons collectés. Enfin, La Terre en partage verse un loyer solidaire à la fondation des Apprentis d’Auteuil, propriétaire du lieu de vie.