Sylvie Kowalczuck est assistante sociale. Elle écrit aussi des articles… dans des magazines spécialisés. Avec ironie, souvent. Avec passion, toujours, persuadée que sa profession et le travail social en général doivent être davantage présents dans les médias. Dans ce premier livre, elle rappelle les fondements éthiques de son métier et analyse les questionnements, les paradoxes d’un travail qui perd du sens et engendre du mal-être. Elle fustige « les logiques de guichet comme les procédures, dispositifs et protocoles » mettant en souffrance les publics autant que les professionnels. L’autrice est une experte, pas une exécutante. Elle sait de quoi elle parle. Mais comme d’autres travailleurs sociaux, elle a le sentiment de ne pas être écoutée, et donc de ne pas exister. A travers les lignes, elle invite à la résistance. Parce que « l’obéissance à l’ordre ne peut suffire tant la révolte face à l’insupportable est consubstantielle à la condition humaine », écrit dans la préface Joran Le Gall, président de l’Association nationale des assistants de service social (Anas).
« Assistant de service social, au cœur des solidarités » – Sylvie Kowalczuk – Ed. Champ social, 20 €.