Et si la danse était thérapeutique ? En Argentine, son pays d’origine, le tango est inscrit aux programmes des hôpitaux psychiatriques pour aider les personnes souffrant de troubles mentaux. Il ne guérit pas une psychose mais ralentit ou apaise certains symptômes. En France, le tango commence à entrer dans les établissements pour personnes en perte d’autonomie. Ces expériences – encore modestes – avec des personnes âgées atteintes de maladies neuro-dégénératives ou dépressives sont relatées dans le livre de Patricia Nardini, danseuse et enseignante de tango en Ehpad et dans des centres sociaux. « Toute action physique entraîne une répercussion plus subtile… », précise-t-elle. Sur la marche, l’équilibre, la concentration, la mémoire, la confiance en soi, les sens, les hormones du bien-être, le rapport à l’autre et au groupe… Autant de paramètres difficilement quantifiables mais qui permettent de recréer du partage et du lien social, selon l’auteure : « Etre vivant, c’est ressentir, c’est retourner vers l’espace du cœur par le corps. »
« Dans l’Ehpad… du tango. De la danse à la transmission » – Patricia Nardini – Ed. érès, 18 €.