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Les joies de l’intergénération

A quelques jours de Noël, ce serait sympathique de commettre un édito qui à sa lecture suscite – ou arrache – un sourire, même à peine perceptible. Quelle gageure… Dans l’actualité, nous éviterons donc les enfants de Vaulx-en-Velin. Mais pas ces fonctionnaires d’un Ehpad municipal de Toulouse mis en difficulté pour s’être un peu trop préoccupés de l’état troublant d’une pensionnaire. Elles viennent de porter plainte pour harcèlement au travail et discrimination syndicale.

Ce sont nos confrères de Mediacités, titre spécialisé dans l’information locale indépendante à Lille, Toulouse, Lyon, Marseille et Nantes, qui ont mis au jour cette histoire, un peu glauque pour un Noël. Mais tant pis. En résumé, une pensionnaire aurait été violentée sexuellement lors d’une promenade que sa maladie d’Alzheimer a improvisée. Cette escapade inopinée a valu à la quinquagénaire d’être retrouvée souffrante dans la rue, dans un état pitoyable.

« Le 28 septembre 2020, écrivent nos confrères, elle est transportée en ambulance à la clinique toulousaine Rive Gauche pour une consultation médicale. Laissée seule en salle d’attente, elle disparaît. La direction de l’Ehpad alerte la famille et la police. La journée passe, puis la nuit. Fatiha (prénom d’emprunt) est retrouvée le lendemain matin et raccompagnée à la résidence Pierre Ducis. Ses vêtements sont souillés d’urine. Elle présente des saignements vaginaux, se plaint de douleurs au bas-ventre et refuse qu’on la touche. Autant de signes laissant soupçonner qu’elle ait pu être victime d’un viol. »

Qui plus est, lorsque Fatiha rejoint l’établissement, la direction aurait laissé passer six heures avant de l’orienter vers une nouvelle consultation à l’hôpital Rangueil. Et les possibles traces d’une agression ont entre-temps disparu, à la faveur d’une toilette. C’est très désagréable de devoir écrire au conditionnel sur un sujet aussi difficile, mais cette affaire non encore résolue mérite d’être évoquée en ce qu’elle concerne de près le thème du secret que nous traitons dans notre édition. En effet, les agentes qui côtoient la victime s’interrogent : l’article 40 du code pénal les oblige à faire part de pareils faits au procureur de la République. Elles s’ouvrent alors à leur direction. Depuis, une animosité semble nourrir la hiérarchie de cet Ehpad envers quelques-uns. Fin de mission, mutation et, par ailleurs, un arrêt maladie.

Allons bon, un sourire, disions-nous, et le voilà : il a suffi de croiser une bambine dont l’âge permet d’être, au maximum, scolarisée en maternelle. La pitchoune porte un joli tee-shirt sur lequel est écrit : « Le Père Noël n’existe pas, mais je m’en fiche, je ne sais pas lire. » L’ignorance est parfois bienheureuse.

Éditorial

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