Il est vrai que la notion de « secret » est étudiée en long, en large et en travers pendant nos études (pour ma part en diplôme d’Etat de conseiller en économie sociale et familiale) Ce qu’on ne nous apprend pas, en revanche, c’est à y faire face. Comment accueillir les confidences ? Comment gérer l’écho que toutes ces paroles font en nous ? Et, en même temps, vers où nous orienter quand nous-mêmes avons besoin de digérer ce qui a été évoqué ? Cela ne s’apprend pas. On le vit, on le gère.
Au début, je perdais mes moyens. Puis j’ai appris à accompagner.
Je pense qu’il est très important d’être dans l’empathie, d’avoir une partie de soi qui comprend, entend et rassure. Mais il faut savoir garder une part de force pour aller au bout des démarches que nous entreprenons pour soutenir l’être humain face à nous.
Faire un signalement d’une situation préoccupante n’est jamais simple. Il faut faire prendre conscience à la famille que la situation est pour nous, professionnels, inquiétante.
Chaque professionnel a ses limites, sa sensibilité. Grâce à elles et à notre amour du métier, on sait prendre sur soi, orienter et aider.