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A l’Ehpad, la techno fait le buzz

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Tous les vendredis, DJ Kaioh, animateur en gérontologie, organise un atelier techno pour les résidents de l’Ehpad Les Jardins de Matisse, à Grand-Quevilly, près de Rouen. Une initiative détonnante.

A partir du premier confinement, en mars 2020, les restrictions apportées aux libertés dans les établissements pour personnes âgées ont été nombreuses. Et les résidents n’avaient guère l’occasion de sourire. A l’Ehpad Les Jardins de Matisse, à Grand-Quevilly (Seine-Maritime), l’animateur, Christian Castel, en a profité pour mettre en place une activité improbable dans ce type de structures : un atelier techno. « Je cherche sans cesse des idées nouvelles pour éviter que les résidents ne tombent dans une routine », explique le professionnel depuis plus de vingt ans. Ainsi, entre les classiques bingo, loto ou quiz de culture générale, il anime aussi une chorale lyrique, des cours de peinture pointilliste, de graffitis ou de méditation assise.

« Un jour, lors d’un atelier de percussions chamaniques, j’ai décidé de brancher une boîte à rythmes. J’ai lancé un son et j’ai demandé aux résidents de suivre le beat. Ils ont rapidement été intrigués par la machine, ont lâché les tambourins pour venir tourner les boutons. Le tour était joué », se rappelle-t-il.

Depuis, Christian Castel, alias DJ Kaioh (« du nom d’un des personnages du dessin animé Dragon Ball » ), met en place cette animation tous les vendredis matin pendant une heure et demie. « La semaine d’après, j’ai apporté un synthétiseur, puis une machine pour sampler la voix des résidents. Ils se sont rapidement emparés des platines. Ils m’assurent retrouver ainsi une seconde jeunesse. » Une vidéo postée sur les réseaux sociaux a vite permis à l’établissement de faire le buzz. Une fois le confinement terminé, les médias locaux sont venus réaliser des reportages sur ces disc-jockeys aux cheveux blancs, pas comme les autres.

Fort de cette médiatisation, et avec l’aval du directeur de l’établissement, l’animateur décide d’aller encore plus loin en enregistrant un album. En cours de finalisation, celui-ci comptera douze titres. Mais le plus important se trouve ailleurs, selon DJ Kaioh : « Ce qui compte, c’est que cet atelier soit utile aux résidents. Le kick et la basse les apaisent d’une certaine manière. Durant le laps de temps où ils sont concentrés sur la musique, ils ne cogitent plus ni ne s’agitent. » Si ce n’est pour danser.

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