Riscle, commune gersoise de quelque 2 000 âmes, traversée par l’Adour : ici, comme ailleurs en milieu rural, la fermeture d’une boutique laisse toujours planer le risque d’une désertification commerciale. Lorsque le propriétaire de la boulangerie-pâtisserie du village a mis en vente son fonds de commerce, l’Esat Les Charmettes, de l’Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh), a travaillé main dans la main avec les élus locaux et sa fédération pour sauver l’activité. Une opportunité rêvée : « On disposait d’une pâtisserie dans les sous-sols du site de la commune voisine, Saint-Mont. Une pâtisserie sans vitrine, qui fonctionnait au bouche-à-oreille, explique Tristan Eyermann, directeur de la plateforme « accompagnement, inclusion, répit ». S’installer dans une boutique idéalement située, c’était l’occasion pour nous d’être au contact de la clientèle et pour le village de sauvegarder un commerce menacé de fermeture. Le maintien du lien est important pour tous. » Après des travaux de modernisation et d’amélioration des conditions de travail, une quinzaine d’usagers en situation de handicap psychique ou mental ont pris possession des lieux, au comptoir ou à la production, selon les appétences de chacun. Une corde de plus à l’arc de l’Esat qui compte déjà une activité variée (espaces verts, entretien de locaux, cuisine centrale, épicerie).
L’événement
La pâtisserie vertueuse
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