Trois mots pour « Zone d’expression prioritaire » (ZEP) et une idée : aller à la rencontre de jeunes des territoires à travers la France et leur proposer des ateliers d’écriture. « Je n’ai rien à dire », ont-ils commencé par déclarer. Finalement, aidées par des journalistes, environ 500 personnes de 13 à 30 ans se sont racontées à la première personne. Une centaine de récits qui relatent leur quotidien, leurs rêves, leurs épreuves, leurs joies, leur défiance… sont publiés dans ce livre. Divisé en plusieurs thématiques (famille, réseaux sociaux, travail, logement, justice, écologie, santé…), il est question de mariage forcé, de voile imposé, d’ascenseur social, de chômage, de discriminations, d’exil, de violences, d’études, de rap, de policiers… « Les jeunes, c’est un peu comme les “migrants”, les “chômeurs” ou les “banlieusards” : un terme qui essentialise et s’incarne assez peu dans des réalités précises. » A travers ces lignes, ils prennent forme. Tel un autoportrait géant et flamboyant.
« Moi, jeune. Autoportrait d’un âge des (im)possibles » – Zone d’expression prioritaire – Ed. Les Petits Matins, 17 €.