Recevoir la newsletter

Le travail social, une question internationale

Article réservé aux abonnés

Alors que plusieurs congrès mondiaux d’assistance et d’hygiène se sont réunis dès la fin du XIXe siècle, c’est dans l’entre-deux-guerres que la prise de conscience des spécificités du travail social a amené des professionnels de divers champs disciplinaires à se réunir et à dialoguer par-delà les frontières. L’idée a germé aux Etats-Unis, lorsque des travailleurs sociaux européens et japonais ont été invités aux conférences nationales du service social de 1919 et 1923. Avec l’aide américaine apportée dans les œuvres sociales à la France depuis la guerre, les liens tissés de part et d’autre de l’Atlantique n’ont fait que se renforcer.

Lors de ces rencontres, la Française Clotilde Mulon, très active dans le domaine de la puériculture, prend alors l’initiative d’organiser la première Conférence internationale du travail social, soutenue par la Ligue des sociétés de la Croix-Rouge, qui doit avoir lieu à Paris en 1928. Viennent s’y greffer le Congrès international pour la protection de l’enfance et celui de l’habitation et de l’aménagement des villes : c’est donc une « Quinzaine sociale internationale » qui se tient à Paris du 2 au 13 juillet 1928. Rassemblant de très nombreux acteurs de la réforme sociale (42 pays représentés, pour plus de 2 000 partici­pants), elle s’inscrit dans le mouvement donné par la publication en 1922 du livre de Mary Richmond What is Social Case Work ?, traduit en français en 1926.

La conférence donne l’occasion d’échanger sur les pratiques en vigueur dans les pays représentés, mais aussi de définir le travail social, qui désigne alors « tout effort visant à soulager les souffrances provenant de la misère, à replacer les individus et les familles dans des conditions normales d’existence, à prévenir les fléaux sociaux, à améliorer les conditions sociales et à élever le niveau de l’existence, soit par le service social des cas individuels, soit par les services sociaux collectifs, soit par l’action législative et administrative de la collectivité, soit enfin par des recherches et enquêtes sociales ». Ce premier rendez-vous constitue un événement marquant, suivi, dans les années 1930, d’autres rencontres qui préparent la création de fédé­rations de professionnels afin de renforcer les échanges entre pays.

Plusieurs décennies après, en 1983, l’ONU lance la Journée mondiale du travail social, à l’initiative de la Fédération internationale des travailleurs sociaux (IFSW) et de l’Association internationale des écoles de travail social (AIETS). Chaque année, cette journée donne l’occasion aux étudiants et travailleurs du secteur de se réunir autour d’une thématique commune. Et, au-delà, de revenir aux fondements de leur engagement à servir la dignité de tout être humain.

Dans le rétro

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur