En juin 2021, l’Union européenne a adopté une recommandation visant à établir une garantie européenne pour les enfants menacés de pauvreté ou d’exclusion sociale. Pour ce faire, la Commission s’est notamment penchée sur les solutions « alternatives » de placement. A l’instar des sociologues françaises Bernadette Tillard et Sarah Mosca, qui ont notamment comparé la situation des tiers dignes de confiance en Espagne et en Italie, où ce mode de placement est plus répandu, les rapporteurs ont pointé du doigt le manque global de données face à des politiques très différentes en la matière. Reste que « les accueillants ne bénéficient pas du même soutien que les familles d’accueil » dans la plupart des pays d’Europe. En 2019, l’association Grand parents Plus d’aide aux tiers au Royaume-Uni notait ainsi que seuls 14 % des accueillants estimaient avoir l’appui nécessaire pour élever ces enfants, déplorant un manque de soutien financier, de formation ou de groupes d’entraide. En parallèle d’un cadre réglementaire clair, il est recommandé de promouvoir les prises en charge des mineurs par les familles élargies en renforçant leurs compétences, et d’augmenter leurs ressources en transférant notamment celles prévues pour les institutions. L’idée étant que tous moyens possibles de garder les enfants auprès de leurs parents ou de leur famille élargie soient examinés avant de les admettre en institution.
L’événement
Bruxelles facilite la désinstitutionnalisation
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