Le projet « Des livres à soi » a vu le jour en 2014 en Seine-Saint-Denis sous l’impulsion de l’association Centre de promotion du livre de jeunesse, également organisateur du Salon du livre et de la presse jeunesse (SLPJ) de Montreuil. Dès lors, il n’a cessé de faire des émules, jusqu’à être mené en 2022 dans 103 villes de France. La raison d’une telle adhésion ? Sa double vocation : d’un côté, prévenir l’illettrisme des enfants dès le plus jeune âge et, de l’autre, faire de leurs parents des passeurs d’histoires. « L’objectif est de leur redonner confiance dans leur capacité à raconter des histoires à leurs enfants, quels que soient leurs freins de lecture. Ce qu’ils réalisent à grande vitesse et, pour certains, bien au-delà de nos espérances, remarque Pascaline Mangin, responsable du pôle “publics et médiations” pour l’association SLPJ. Plein de familles s’inscrivent notamment ensuite en formation pour (ré)apprendre à lire. Et d’autres parents deviennent eux-mêmes formateurs. » Il leur faut néanmoins un semestre, voire dix mois pour être définitivement remis en selle. Pendant ce temps, tous les quinze jours à un mois, ils assistent à des ateliers animés par un trio d’encadrants (travailleur social, bibliothécaire, professionnel de la petite enfance) formés à la méthodologie de la lecture par image. Ces rendez-vous doivent permettre la découverte, la familiarisation, la manipulation et l’appropriation des albums de jeunesse. « Pop-up, 3D, images colorées… La littérature de jeunesse a un côté branchée qui permet de désacraliser le rapport au livre et provoque un effet brise-glace », justifie la responsable. Enchâssées entre les ateliers, des sorties sont organisées en médiathèque, en librairie et dans des salons ou festivals du livre. En bonus, les familles reçoivent 80 € de chèques-livres. De quoi démarrer leur propre bibliothèque.
Site : https://slpjplus.fr/livres-a-soi.