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Investir pour l’avenir

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Que s’est-il passé du 17 mars au 11 mai 2020, lors du premier confinement, dans le secteur social et médico-social ? Tout a déjà été décrypté ou presque. Didier Dubasque, dont le blog « Ecrire pour et sur le travail social » est bien connu des travailleurs sociaux, a voulu consigner ses réflexions au travers de « ce qui s’est dit et ce qui a été écrit au fil des jours ». Car il y a des hommes et des femmes qui sont restés aux côtés des plus vulnérables durant cette période dont on a très peu entendu parler. Ces travailleurs sociaux restent encore aujourd’hui les grands oubliés de la crise sanitaire. Mais les abandonnés du confinement, à qui l’ancien président de l’Association nationale des assistants de service social (Anas) rend hommage dans son livre, ce sont aussi « ces invisibles d’une société qui a fait de l’économie de marché son mètre étalon ». Au fur et à mesure des pages, l’auteur raconte la débrouillardise des équipes dans les Ehpad, les structures d’accueil, la protection de l’enfance, le domicile. Des mauvais souvenirs se rappellent au lecteur comme l’augmentation des violences conjugales, l’explosion des inégalités sociales et des demandes d’aide alimentaire, la détresse des personnes à la rue « confinées dehors », des mères isolées… Pénurie de masques et de gel hydroalcoolique, absences de consignes ou arrivées trop tard, fermeture d’établissements, les professionnels pallient l’urgence, adaptent leurs pratiques, innovent, tentent de garder le lien malgré la crainte d’être eux-mêmes contaminés et contaminants. Dans une lettre ouverte, le directeur de la Mecs Saint-Vincent-de-Paul à Biarritz rappelle aux pouvoirs publics que le travail social « n’est pas une charge » mais « un investissement pour l’avenir ». Un antidote, comme l’école et la culture, « à la dégringolade des derniers de cordée ». La crise a montré l’importance de la solidarité de terrain. Pourtant, l’engagement des travailleurs sociaux est passé inaperçu. Leur manque de reconnaissance reste criant.

Notes

« Les oubliés du confinement. Hommage aux plus fragiles et à ceux qui les aident » – Didier Dubasque – Presses de l’EHESP, 23 €.

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