Travail social à l’affiche

Du 4 au 7 octobre se tient la troisième édition du festival du film social. Initié par l’association La 25^e Image, qui promeut le travail social et ses acteurs, elle s’ouvrira avec la projection en avant-première du film Ouistreham d’Emmanuel Carrère, dont la sortie en salle, après avoir été repoussée par la crise sanitaire, est prévue en janvier 2022. Adapté du récit Le quai de Ouistreham de Florence Aubenas, il raconte la vie quotidienne des femmes de ménage et des travailleurs précaires des ferrys. Présentés à Paris, Aubervilliers, Cergy-Pontoise, Montrouge, Melun, Evry, Neuilly-sur-Marne, Talence (Gironde) et Caen (Calvados), plus d’une vingtaine de films (courts et longs métrages, documentaires, fictions, films d’animation) ont été sélec­tionnés pour sensibiliser le public aux thématiques sociales. Alcool mon amour dépeint le combat d’une jeune femme qui tente de remonter des abysses de l’addiction où elle est tombée. Le sous-sol des démons relate l’histoire de deux « psys » confrontés aux récits de pédophiles condamnés pour abus sexuels, qu’ils écoutent dans le sous-sol d’un hôpital psychiatrique. Un chez-soi d’abord montre la reconstruction d’anciens SDF qu’une association accompagne jusqu’au logement dans le Grand Lille. L’effet commercial aborde la violence au travail vécue par Léa, saisonnière dans une grande enseigne. Son of The Streets décrit la réalité d’un jeune Palestinien né dans un camp de réfugiés et qui n’arrive pas à prouver son identité. En compétition aussi, Finale, ou les dernières amours de deux personnes âgées dans une maison de retraite qui ne supportent plus d’être considérées comme des individus asexués. Ou encore Ma chère famille, témoignage sur les aidants familiaux qui œuvrent dans l’ombre pour soutenir un proche vulnérable. Trois prix seront décernés par un jury conduit cette année par Christophe Devys, président du collectif Alerte. Une programmation de qualité pour un festival nécessaire.