Le nombre de demandes de formation en zoothérapie de la part des professionnels du médico-social est en constante augmentation. L’an dernier, l’IFZ [Institut français de zoothérapie] a formé 472 travailleurs sociaux : aides médico-psychologiques, éducateurs spécialisés, infirmiers, psychiatres, ergothérapeutes, tous les métiers du secteur sont concernés. Pour pouvoir être efficace, la médiation animale doit être pratiquée par des professionnels médico-sociaux. C’est un prérequis pour accéder aux formations de l’IFZ. Il est indispensable de connaître la pathologie du public auquel on s’adresse au préalable. Il s’agit d’une triangulation entre un patient, un professionnel de l’humain et un animal certifié médiateur. On pose des objectifs : l’animal nous aide à entrer en contact avec le patient et nous permet de travailler toutes ses difficultés.
Il n’en reste plus beaucoup. L’ensemble des professionnels médico-sociaux sont maintenant convaincus des vertus de la zoothérapie. Très rarement, certaines personnes me disent : « Un animal, c’est sale », mais ce sont des gens qui n’aiment pas les animaux. Il y en aura toujours. La médiation animale est devenue un outil parmi d’autres dans l’éventail des pratiques des professionnels médico-sociaux. Chronologiquement, ce sont les Ehpad qui ont répondu en premier à cet engouement, ensuite ce fut la psychiatrie, puis le handicap mental, et enfin l’autisme. De nouvelles demandes émergent aussi actuellement : l’une des formations les plus demandées en ce moment au sein de l’IFZ est celle sur les troubles de l’apprentissage pour les enfants, la phobie scolaire et le harcèlement. J’ai obtenu du ministère de l’Education nationale qu’il finance une formation en médiation animale aux professeurs des écoles. Des psychologues s’adressent aussi à l’IFZ pour pouvoir traiter les cas de burn-out par la médiation animale.
Tout d’abord, bien choisir le secteur dans lequel ils veulent travailler et mûrir leur projet. Il n’y a pas de formation généraliste en médiation animale, on choisit une formation adaptée à son environnement. En général, la plupart des professionnels qui nous contactent ont déjà, derrière la tête, une idée de ce qu’ils veulent accomplir grâce à la zoothérapie. Il y a un véritable problème de formation. Beaucoup se disent intervenants en médiation animale alors qu’ils n’y connaissent rien. On peut être un très bon éducateur canin sans pour autant être compétent pour travailler par le biais de la médiation par l’animal. Connaître les pathologies des bénéficiaires est essentiel. Attention aux charlatans ! Il faut bien choisir sa formation.
Nous n’en sommes qu’au début de cette pratique. Il reste tant à développer. Les innovations doivent être mises en valeur. La médiation animale doit être régulièrement proposée. Les agences régionales de santé y sont d’ailleurs favorables. L’animal plaît au public du médico-social. Combien de personnes âgées ont laissé leur chien à la SPA parce qu’ils n’avaient pas le droit de l’emmener en Ehpad avec eux ? Pour que la zoothérapie prenne vériatblement son essor, nous devons travaillers en synergie avec des médecins, des orthophonistes, des psychologues, des médecins et des ergothérapeutes. Créer un maillage de professionnels est important. On peut ensuite mener un travail essentiel de pédagogie.