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Entre flou et engouement

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Plus qu’un effet de mode, c’est un mouvement de fond. Encore confidentielle il y a seulement quelques années, la zoothérapie s’installe durablement dans de nombreux secteurs du travail social et médico-social. La présence d’animaux – généralement des chiens ou des chevaux – au contact des publics les plus vulnérables est plébiscitée par les professionnels. Elle permet de casser des routines souvent pesantes, de renouveler les pratiques. Mais elle est surtout le vecteur de progrès sociaux et thérapeutiques (page 8). Des améliorations parfois spectaculaires, comme dans l’expression orale, la gestion de la frustration ou les fonctions de préhension simple pour des personnes polyhandicapées.

La concordance des témoignages est frappante : caresser le cou tiède d’une jument ou jouer avec un golden retriever (page 10) a pour effet de ramener à la vie, presque de ranimer des sujets dont le quotidien est profondément ancré dans la souffrance et le mal-être. Les bienfaits de la médiation animale sont pourtant limités dans le temps. Seule l’organisation régulière d’ateliers spécifiques permet de les entretenir.

Autre écueil à éviter pour les structures : ne pas se laisser berner par des spécialistes autoproclamés (page 12). Du fait d’un vide réglementaire, chacun peut adopter un animal et s’afficher urbi et orbi comme zoothérapeute. En France, pourtant, seules trois formations sont actuellement certifiées par l’Etat. Si toutes les formations non agréées ne sont pas nécessairement dispensées par des escrocs, il convient d’encadrer davantage ce métier émergent. Car les conditions de réussite de ces dispositifs sont connues. L’efficacité passe avant tout par la formation de l’animal, qui doit être entraîné dès le plus jeune âge à des exercices spécifiques. Le zoothérapeute doit évidemment être formé aux métiers du social afin de comprendre et d’interagir de manière appropriée avec les publics auxquels il s’adresse. Enfin, la notion de bien-être animal prend dans ce cadre une acception particulière. Des temps de récupération spécifiques doivent être prévus. Au-delà, il ne serait que justice que, à l’instar des chiens-guides accompagnant les aveugles, ces animaux bénéficient d’une retraite bien méritée le temps de leur vieillesse arrivé. Ce repos de fin de vie dépend aujourd’hui du seul bon vouloir de leur maître.

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