« Une médiation complémentaire à ce qu’apportent les équipes en place. » Voilà comment Patricia Etchart, directrice adjointe du pôle « enfance » de l’association toulousaine Arseaa, décrit le cadre d’intervention des prestataires. Ils sont, pour elle, une réponse à des besoins identifiés par les équipes pluri-professionnelles. « Elles sont les mieux placées pour réaliser un diagnostic des besoins des enfants qu’elles accompagnent. Le choix d’un prestataire est alors déterminé par la rencontre entre l’évaluation du service et une direction volontaire. » Le pôle « enfance », qui accueille beaucoup de jeunes porteurs de handicap intellectuel ou de troubles du développement, fait appel à des intervenants de toute nature. Dans une logique d’inclusion, l’Arseaa travaille avec des associations locales. Un projet cirque, conclu par un spectacle à l’extérieur de l’établissement, a ainsi été mené avec un institut médico-éducatif (IME). Il était piloté par un encadrement médico-social. Mais lorsque le prestataire intervient sur site, pour répondre à un besoin thérapeutique, l’association ne transige pas avec l’expertise. Ses professionnels doivent être formés aux problématiques des enfants. C’est le cas de Gladys Boyer, art-thérapeute, qui connaît parfaitement les questions relatives aux troubles du développement et à l’autisme. Elle intervient tout en menant un projet de recherche universitaire sur les effets de sa discipline avec les enfants non verbaux. « On porte avec les familles la responsabilité de l’accompagnement des enfants, explique Patricia Etchart. La prestation doit être à la hauteur de leurs besoins et il est indispensable d’en vérifier les compétences. » Incontournable également d’intégrer, au mieux, le prestataire dans la dynamique des équipes. « Participer aux réunions est absolument nécessaire et même consubstantiel au travail partenarial, considère Patricia Etchart. Les intervenants rencontrent les équipes, et ensemble ils définissent les objectifs à poursuivre. Ils prennent connaissance du projet personnalisé de chaque enfant et de celui du service. Et des allers-retours réguliers sont organisés pour partager les situations individuelles et l’évolution du travail. » Gladys Boyer en témoigne : « J’ai été agréablement surprise d’être accueillie par des équipes qui ont pris le temps de me parler de chaque jeune, de communiquer auprès des familles et de préparer les enfants, de mettre à disposition une salle pour mener les ateliers. Je me sens attendue. Et ça facilite particulièrement le travail. »
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