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Face au Delta

Tuons dès à présent le suspense : une quatrième vague pandémique de Covid-19 submerge déjà de nombreuses régions du monde. C’est le cas en Europe, mais également en Amérique du Sud et en Asie, où l’on assiste à de véritables flambées épidémiques. Le variant Delta, particulièrement contagieux, en est à l’origine.

La France est pour l’heure épargnée. Mais elle n’est pas pour autant à l’abri. Il faudra pour cela que 80 % de sa population soient immunisés. Nous venons de franchir le cap des 55 % en primo-injection. Le chemin à parcourir reste particulièrement long. Plus inquiétant encore, la baisse de la fréquentation des centres de vaccination est sensible un peu partout dans le pays.

Qu’il s’agisse de peur, d’indifférence ou d’obscurantisme, les hésitations de certains de nos concitoyens, qui préfèrent risquer de manière certaine leur vie et celle de leurs proches plutôt que d’affronter les effets parfois indésirables d’une simple piqûre, a de quoi laisser pantois. L’attitude des professionnels du soin refusant la vaccination est, quant à elle, inexplicable. Alors que chaque mutation du Sars-CoV-2 le rend potentiellement plus dangereux, il est important de souligner qu’ils n’ont sans doute plus rien à faire dans des structures sociales ou médico-sociales ou auprès des publics vulnérables dont ils prétendent avoir la charge.

Le gouvernement menace depuis de longues semaines de rendre la protection vaccinale obligatoire. On ne saurait trop l’encourager dans cette démarche, et de l’étendre à tous ceux susceptibles d’entrer en contact avec du public, tels les enseignants ou les restaurateurs. On peut relever que la main du pouvoir exécutif a été moins hésitante quand il s’est agi de limiter nos libertés fondamentales au nom du bien commun.

C’est bien à cette aune qu’il s’agit de prendre la mesure de la situation que nous vivons. Il ne s’agit plus, pour chacun d’entre nous, de réfléchir de manière individuelle, en fonction de ses croyances ou de ses désidératas personnels. Mais bien de redévelopper une conscience collaborative au service de la communauté.

Le prix en vies humaines du Covid-19 est difficilement mesurable. Son coût économique et social, considérable. Espérons que ce lourd tribut nous servira au moins à retisser nos liens et à redonner un sens profond à un mot trop souvent galvaudé : solidarité.

Éditorial

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