Les élections régionales et départementales, dont le premier tour aura lieu dimanche 20 juin, nous offrent un loisir malheureusement trop fréquent : celui d’assister à un quiproquo stérile.
Les débats qui ont animé les plateaux et les chroniques politiques ces dernières semaines ont essentiellement porté sur les questions de sécurité, d’immigration ou d’énergie. Des sujets sur lesquels les collectivités territoriales n’ont pas autorité, car c’est l’Etat qui, en l’occurrence, est décisionnaire.
Les missions relevant des assemblées régionales et départementales sont pourtant diverses, nombreuses et cruciales, tant pour le développement économique que pour le bien-être des populations. Ainsi, les questions d’accès au logement, d’amélioration de l’habitat, le soutien aux politiques d’éducation et l’égalité entre territoires sont l’apanage des régions. Quand, de leur côté, les départements se doivent de prendre en charge l’action sociale, de la protection de l’enfance à l’aide aux personnes âgées ou handicapées, en passant par une action constitutive en matière de développement culturel.
Autant de thèmes évidemment structurants pour l’organisation sociale et médico-sociale de notre pays, mais dont il n’a quasiment jamais été question durant la campagne qui s’achève. Que pensent les têtes de listes, quels que soient leur couleur politique ou le mandat auquel elles prétendent, de la lutte contre la pauvreté, de la dégradation des services publics ? Quels sont leurs projets en matière de transport et d’inclusion ?
Le citoyen lambda – c’est-à-dire chacun d’entre nous – est bien en peine de les identifier, et ce, à seulement quelques heures du scrutin.