L’égalité d’accès à une alimentation de qualité demeure un impensé des politiques sociales. Et ce alors que les discriminations en la matière sont patentes. Un constat à la base des réflexions de plusieurs chercheurs, parmi lesquels Dominique Paturel, chercheuse en sciences de gestion, et Patrice Ndiaye, juriste, qui ont coordonné cet ouvrage. En 2013, 3,9 millions de personnes bénéficiaient de l’aide alimentaire, ils étaient 5,5 millions juste avant la crise pandémique et 7 à 8,5 millions au premier déconfinement, soit 10 % à 12 % de la population. Afin de ne pas assigner les plus démunis à l’aide alimentaire malgré le travail des associations et de leurs bénévoles, les auteurs plaident pour la mise en place d’un droit à l’alimentation durable pour tous. C’est-à-dire « produite, transformée et consommée dans des conditions économiquement et socialement acceptables ». Une sorte de sécurité sociale alimentaire basée sur une nouvelle approche de la solidarité et la mise en place d’une allocation destinée à l’ensemble des Français pour l’achat de produits frais.
« Le droit à l’alimentation durable en démocratie » – Dominique Paturel et Patrice Ndiaye – Ed. Champ social, 22 €.