« Je dois en premier lieu tenir le budget validé par le conseil d’administration, explique Rémi Locquet, directeur de l’Ehpad du groupe HSTV (Hospitalité Saint-Thomas de Villeneuve). Je rends des comptes au cours d’entretiens annuels. C’est moins un temps d’évaluation que de progrès. » Le but, selon lui : permettre aux équipes d’atteindre leurs objectifs.
Au-delà de ce bilan annuel, Rémi Locquet effectue des points mensuels sur des critères moins quantitatifs tels que la qualité de la prise en charge ou des indicateurs sociaux (absentéisme, effectifs). Il en garnit un tableau de bord, qu’il ne perçoit pas comme une contrainte : « C’est bénéfique. Cela nourrit le dialogue interne. Surtout, cela permet d’avoir conscience de la situation du groupe tout au long de l’année et de ne pas en prendre connaissance seulement trois mois avant la fin, quand il est quasiment impossible d’ajuster le budget. Là, nous avons un état des lieux de l’établissement pratiquement en temps réel. »
Une pratique ouvertement calquée sur le management des entreprises privées. « Ce n’est pas un gros mot. Même si nous travaillons dans le secteur social, nous sommes une structure privée, argumente Rémi Locquet. La pérennité de nos activités est acquise d’un point de vue démographique mais pas sur le plan économique. Or, sans cela, nous ne pouvons pas assurer durablement notre mission auprès des personnes âgées. »