« Ecrire conduit à donner du sens à notre pratique »

Quand le service d’accompagnement à la vie sociale (SAVS) de Stains ouvre en 2016, le département demande un compte rendu minutieux des actes réalisés. Edeline Delanaud réfléchit : comment transformer une tâche a priori fastidieuse en outil utile à l’amélioration de la qualité de suivi ? « Nous sommes partis du minimum demandé, et chaque accompagnatrice a ajouté des thèmes. Le document a évolué en quelques années, pour devenir une véritable fiche de suivi que chacune remplit au quotidien, quasiment en temps réel, au lieu de s’en occuper longuement tous les trois mois. Toute visite, tout coup de téléphone, tout échange est noté, et nous disposons non seulement des données pour le département (temps passé avec et sans la personne, temps de transport, réunions, formations, etc.) mais aussi d’une image complète de chaque accompagnement, qui nous permet progressivement de l’améliorer. » Toute l’équipe a accès à ce document qui permet aux différents intervenants de prendre le relais et de disposer en cas d’urgence (comme une hospitalisation) d’un support de qualité pour intervenir. Autre avantage, selon la professionnelle : « En écrivant, nous valorisons l’ensemble de nos tâches. » Objectif : éviter que soient financés les seuls actes directs avec la personne. « Surtout, écrire nous conduit à réfléchir et à donner du sens à notre pratique. »