Dans une instruction du 3 mai 2021, les ministères de la Santé et de l’Intérieur fixent les modalités de déploiement des autotests auprès des publics précaires. L’objectif est de « permettre aux personnes les plus éloignées du système de dépistage, et plus généralement du système de soins, de disposer d’un outil de surveillance épidémiologique leur permettant de briser la chaîne de contamination ».
Pour le déploiement de ces 475 000 autotests, répartis sur le territoire en fonction d’indicateurs de population et de pauvreté, le gouvernement vise en priorité les personnes hébergées (que ce soit les sans domicile fixe ou les demandeurs d’asile pris en charge par les structures du ministère de l’Intérieur), les personnes qui résident en squat ou en bidonville, ainsi que les personnes recourant à l’aide alimentaire.
Le pilotage territorial est assuré par les préfets et les délégués territoriaux des agences régionales de santé (ARS) qui doivent précisément déterminer à quels publics les autotests sont destinés, en fonction des spécificités de leur territoire.
L’ARS d’Ile-de-France avait déjà lancé une expérimentation sur le sujet, à destination des centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), mais aussi de la communauté des gens du voyage et des accueils de jour.
Instruction interministérielle n° CABINET/2021/92 du 3 mai 2021, NOR : SSAC2113875J.