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Responsable de secteur : un métier chamboulé

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L’autonomisation des équipes va de pair avec la remise en question d’un métier central dans l’aide à domicile : celui de responsable de secteur. Va-t-il disparaître ? Sur ce point, les avis sont très partagés. Pour Maude Lacroix, qui occupe ce poste depuis 2009 au sein de l’association Ain Domicile Services, l’évolution est importante mais pas radicale : « Avant, mon quotidien était occupé à 85 % par de la gestion de planning. Aujourd’hui, je pense être passée à 65 %. » Constituées en deux sous-équipes, la quinzaine d’aides à domicile a désormais son mot à dire. « Je propose les tournées et elles sont validées par les équipes. Si elles me soumettent des modifications qui respectent la réglementation, j’opère le changement. » Quand il faut remplacer une salariée absente, les équipes autonomes se concertent aussi entre elles. Il en va de même lors de l’arrivée d’un nouveau bénéficiaire : « Je discute pour choisir l’équipe qui peut le prendre », affirme Maude Lacroix. Pour celle qui est devenue « manager ressources », ces interactions avec les aides à domicile sont inédites : « Auparavant, je ne leur demandais pas leur avis. »

Au sein de cette structure membre du collectif Dom’Avenir Services, la mise en place des équipes autonomes s’est accompagnée d’une remise à plat profonde des plannings. Objectif : assurer à chaque intervenante à domicile un temps d’astreinte, une demi-journée d’indisponibilité ainsi que davantage de week-ends de repos (un sur cinq ou six). « C’est bête, mais il a suffi de réfléchir en posant tous les plannings sur une grande table. Avant, les aides à domicile avaient des amplitudes horaires larges. Aujourd’hui, elles fonctionnent en tournée : soit le matin, soit l’après-midi. Mon temps était parasité par cette mauvaise organisation, avec l’habitude qui conduisait le responsable de secteur à tout gérer. »

« Il est possible que je ne touche plus à la planification dans dix ans », reconnaît Maude Lacroix. Mais le sujet n’est pas encore tranché dans l’association. « Il manque encore aux équipes des ingrédients pour pouvoir bâtir elles-mêmes les plannings », estime la responsable, qui met en avant l’importance de respecter les normes conventionnelles sur le temps de travail des aides à domicile. « Ne serait-ce que pour faire toutes les visites auprès des bénéficiaires et tisser des liens plus serrés avec les partenaires, je ne serais pas inquiète de me voir retirer cela », réagit-elle.

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