Développer « les activités en restant particulièrement vigilant aux appels à projets. » Voilà l’un des axes stratégiques formulés par l’association Artès-les-Olivettes (Gard) dans le cadre de son projet associatif pour 2020-2024. Cette nouvelle orientation fait suite à la fusion, officiellement entérinée début 2020, entre deux établissements du bassin alésien spécialisés dans le handicap, l’Araap-les-Oilvettes et l’Artès. « Cette fusion nous a notamment permis de créer un service qualité, évaluation et contrôle qui a en particulier la charge de l’administration des appels à projets, détaille son directeur général Paul Quirin, qui s’intéresse tout particulièrement aux opportunités d’accompagnement de personnes en situation de handicap vieillissantes et à la petite enfance. L’appel à projets requiert un ensemble d’éléments, qui se répètent, sur l’association en elle-même, sur ses bilans financiers, ses valeurs, ses objectifs généraux, avec au maximum 60 jours pour y répondre. Cela veut dire que si vous n’avez pas fait le travail en amont, vous vous retrouvez très vite débordés, et vous prenez le risque de présenter des dossiers qui sont, soit non conformes, soit pas très intéressants pour le tarificateur. La fusion a ainsi permis d’orienter une branche de l’association dans cette direction, avec davantage de qualité et de réactivité. »
L’association Artès-les-Oilvettes, qui compte quelque 300 salariés, dispose déjà d’un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (CPOM) avec l’Agence régionale de santé (ARS) pour assurer son fonctionnement. Remporter de nouveaux appels à projets pourrait toutefois lui permettre de s’étendre et de renforcer ses compétences sur le territoire. « L’appel à projets vient simplement gonfler la masse financière de l’association. Il faut être suffisamment gros pour avoir des marges de manœuvre et des moyens », déclare Paul Quirin. Mais pas à n’importe quel prix. « L’objet n’est pas de se développer pour se développer. Cela ne répond pas, selon moi, aux valeurs du monde associatif qui sont d’apporter une réponse donnée, sur un territoire donné, à un problème donné. Pour répondre à un appel à projets, il faut que cela soit cohérent avec notre dimension associative », assure-t-il.
Ces derniers mois, l’association a remporté son premier appel à projets en s’associant avec une dizaine de structures. Il vise à mettre en place d’une plateforme régionale en Occitanie proposant des accueils individualisés de répit pour les jeunes de 12 à 20 ans. Une initiative pilotée par l’Institut des jeunes aveugles de Toulouse et l’institut médico-éducatif L’Ensoleillade dans l’Hérault.