Des bénévoles au service de la vie associative, autrement dit des hommes et des femmes en soutien à d’autres volontaires, ceux de terrain. Voilà ce qui se met en place depuis un peu plus de deux ans au sein du Secours catholique. Le but : offrir un accompagnement de proximité indispensable à des hommes et des femmes qui interviennent auprès de personnes en grande difficulté. En trop petit nombre pour offrir ce soutien partout sur le territoire, les salariés ne peuvent assurer un encadrement suffisant. Autre avantage de ce « pair bénévolat », selon Arnaud Poincelet, chargé d’animation national : une meilleure compréhension, si les bénévoles de soutien appartiennent à la même génération que ceux qu’ils encadrent, ce qui n’est pas le cas de tous les salariés, souvent plus jeunes. « La mise en place prend du temps, parce que cela n’était pas dans notre culture associative. Et de plus, chaque délégation reste libre de mettre en place ou non ce que nous tentons de déployer au niveau national. » Autre difficulté : il est plus simple de mobiliser des bonnes volontés pour intervenir sur le terrain que pour assurer ces missions, perçues comme moins utiles que l’intervention auprès des bénéficiaires. La solution ? S’appuyer sur les bénévoles aguerris et présenter le bénévolat comme une forme de prolongement de l’engagement. Arnaud Poincelet voit dans ce déploiement un outil de fidélisation des bonnes volontés.
Les mécènes de compétences auront-ils des astuces à proposer pour la réussite de ce projet ? Ils sont en tout cas aujourd’hui une trentaine et restent en moyenne deux ans sur leur poste. « Compte tenu du parcours d’intégration que nous leur offrons, nous privilégions les fins de carrière aux offres de plus courte durée », explique Christian Miclot, lui-même bénévole, chargé du mécénat de compétences au sein de la direction des ressources humaines.
Enfin, à l’opposé du spectre générationnel, l’association accueille aussi des jeunes en service civique. Chaque année, plus d’une centaine d’entre eux œuvrent sur le terrain, en France et à l’étranger. Et certains, quelques années plus tard, deviennent salariés, en particulier sur des postes d’animation. Une autre forme d’engagement dans la durée.