Avant de prendre son poste, le 29 juillet 2019, Nolvenn Croguennec était éducatrice spécialisée à l’association SOS Femmes de Meaux (Seine-et Marne). « Je suis interpelée sur des sujets variés, pour des mains courantes ou des plaintes. Mais c’est surtout pour les violences conjugales que le poste a été créé. » Sa mission principale ? Trouver les personnes ressources vers qui diriger chaque victime. « C’est un vrai changement dans les pratiques des policiers, qui souvent n’avaient pas de réponse à apporter. De mon côté, j’ai aussi beaucoup appris à leur contact, sur le cadre légal ou les procédures judiciaires. C’est une porte ouverte sur l’extérieur que l’on n’a pas quand on exerce en institution. » L’intervenante est soumise au secret professionnel et ne transmet que ce qui est nécessaire à la victime, et avec son accord. Mais elle estime que ce partenariat est beaucoup plus simple et bienveillant pour la personne. « La victime a le sentiment d’être écoutée et vraiment soutenue. » Pour Nolvenn Croguennec, l’intervention sociale en commissariat et gendarmerie est appelée à se développer. Pour preuve, elle n’arrête pas de recevoir des demandes de stages : « Le bilan est positif. Tout le monde constate l’intérêt d’avoir en interne un professionnel du social qui connaisse les ficelles du secteur pour pouvoir accompagner les victimes. »
L’événement
« Une porte vers l’extérieur »
Article réservé aux abonnés