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Le risque de l’empilement

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Des personnes âgées de plus en plus nombreuses qui, dans leur majorité, affirment leur souhait de vivre à domicile. Des enfants et des adultes porteurs de handicaps, parfois importants, qui évoluent aussi en marge des institutions spécialisées. Des politiques publiques et des revendications associatives qui se rejoignent, souvent, pour exiger que chacun trouve sa place dansune société qualifiée d’inclusive. Voilà quelques-uns des mouvements de fond redéfinissant les contours et les modalités du vivre-ensemble, mais aussi du travail social.

Pour se concrétiser, ces changements nécessitent que les travailleurs sociaux et médico-sociaux accompagnent celles et ceux qui, sans cette aide, ne pourraient en bénéficier, alors même que ces évolutions sont supposées se réaliser à leur profit. Et voilà qu’apparaissent des coordonnateurs de parcours, des assistants au projet et parcours de vie (page 8), des équipes mobiles d’appui à la scolarisation ou à l’insertion dans la cité d’habitants installés dans des logements inclusifs (page 10). Autant de métiers émergents pour les professionnels, peu à peu rejoints par des intervenants pairs (page 12), qui commencent enfin à suivre des formations leur étant dédiées. Rien de surprenant puisque ces nouvelles fonctions exigent de nouvelles compétences, une expertise renforcée, un goût pour la coordination, une attention à l’environnement social. Et même aux préoccupations écologiques et sociétales, comme en témoignent les nouveaux périmètres d’action qui se dessinent pour certaines fonctions support, des responsables de la qualité à ceux des achats par exemple (page 13).

Tout ceci entraîne des changements de postures et de pratiques professionnelles parfois difficiles à accepter par des salariés qui voient une forme de remise en cause de leur travail, déplorent une perte de temps investie dans le reporting, dont on exige une vision plus globale et stratégique que par le passé. Plusieurs redoutent aussi que ces accompagnements plus individualisés ne cachent un manque de moyens, que des interventions à domicile, par exemple, ne se substituent à des places manquantes en institution. Enfin, ces métiers émergents ne sont peut-être pas si neufs, comme le souligne le chercheur Emmanuel Jovelin (page 14), et on risque un « empilement » des professions dans un secteur déjà morcelé. En somme, dans ce contexte mouvant, les mots changent, mais les fondamentaux demeurent : les travailleurs sociaux et médico-sociaux accompagnent la personne dans sa globalité. C’est aussi ce que note Jérôme Voiturier, directeur général de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (Uniopss) dans le podcast SMS de la semaine, à retrouver sur notre site Internet ou sur votre plateforme d’écoute préférée.

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