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Ségur de la Santé : 16 000 places supplémen­taires dans les formations sanitaires et sociales. Signés en juillet dernier, ces accords avaient pour le moment abouti à des revalorisations salariales pour certains soignants, à hauteur de 8,5 milliards d’euros. En fin de semaine dernière, le Premier ministre, Jean Castex, et le président de Régions de France, Renaud Muselier, ont tenté de lui donner un nouvel élan en lançant le « plan d’augmentation des places en formations sanitaires et sociales ». Cet accord, qui contribue aussi au déploiement du plan « France Relance », vise à répondre « aux tensions récurrentes en matière de ressources humaines qui affectent les établissements de santé, les établissements médico-sociaux et les services d’aide à domicile dans tous les territoires sans exception ». Une enveloppe dédiée de 200 millions d’euros va permettre la création de 16 000 nouvelles places au sein des instituts de formation, d’ici à 2022 : 6 000 pour les métiers d’infirmiers, 6 600 pour les aides-soignants et 3 400 pour les accompagnants éducatifs et sociaux.

https://bit.ly/3cam2Lq

MDPH : du mieux, mais une inégalité territoriale persistante. Le récent baromètre « MDPH » (maisons départementales des personnes handicapées), qui a pour ambition de mesurer l’activité de ces structures et la satisfaction des usagers, enregistre une amélioration de la durée moyenne de traitement des demandes, qui passe de 4,6 mois en 2019 à 4,2 mois fin 2020. Mais les disparités entre les départements subsistent. Alors que la Martinique et la Seine-Saint-Denis affichent respectivement une moyenne de 8,4 et de 6,8 mois, à l’autre bout du spectre, les Bouches-du-Rhône et le département du Nord ne dépassent pas un mois et demi de traitement. Actualisé tous les trimestres, ce baromètre doit permettre au grand public de mesurer les avancées de chacune des structures départementales, mais également de vérifier la mise en place effective des mesures annoncées par le gouvernement, comme le chantier des droits à vie.

https://bit.ly/2Of3BNS

Service civique solidarité seniors : les jeunes au service des personnes âgées isolées. Pour rompre l’isolement des personnes âgées, Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l’autonomie, et Sarah El Haïry, secrétaire d’Etat chargée de la jeunesse et de l’engagement, en partenariat avec Unis-Cité (association pionnière du service civique en France) et le groupe de protection sociale Malakoff Humanis, ont lancé, mercredi 3 mars, le service civique solidarité seniors. Au cours des trois prochaines années, 10 000 jeunes devraient accompagner 300 000 personnes isolées. A la fin du premier semestre actuel, 2 000 jeunes devraient déjà être en mission auprès de 45 000 personnes âgées. Les jeunes volontaires participeront à une formation durant quinze jours pour apprendre à maintenir le lien social avec les anciens : appels téléphoniques réguliers, visites de convivialité en chambre ou à domicile, accompagnement dans la découverte et l’utilisation d’outils numériques, soutien à la mobilité. Ils devront aussi identifier leurs besoins (courses, livraison de repas ou de médicaments) et appuyer les équipes de professionnels pendant les crises (par exemple, dans l’accueil et l’orientation des familles en visite en cas de consignes sanitaires renforcées). Enfin, les jeunes pourront venir en appui des animations collectives : stimulation de la mémoire, jeux, numérique ludique, recueil d’expé­riences de vie, ateliers bien-être… Ce service civique est ouvert à tous les jeunes de 16 à 25 ans (jusqu’à 30 ans pour les personnes en situation de handicap) pour une période de six à douze mois. Leur couverture sociale sera prise en charge par l’Etat et ils bénéficieront d’une indemnisation allant de 580 € par mois à 688 € pour les boursiers.

https://bit.ly/30uMRVa

Fondation Le Refuge : une désintégration en plein vol. Alors que de premières mesures viennent d’être engagées par la Fondation Le Refuge à la suite d’un audit pointant de nombreux dysfonctionnements structurels, en toile de fond, un risque d’implosion menace. En cause, le manque de transparence et de signaux de reconnaissance de plusieurs membres du conseil d’administration envers le personnel et les bénévoles. Election le 28 février d’un président de transition et lancement d’un appel d’offres pour mandater un cabinet qui assurera le recrutement d’un directeur des ressources humaines (DRH), d’un directeur administratif et financier ainsi que d’un médiateur. Telles sont les mesures immédiates engagées par le conseil d’administration (CA) de la Fondation Le Refuge à la suite du diagnostic de sa situation publié le 18 février par le cabinet de conseil BCG (Boston Consulting Group). Créée en 2003 et transformée en fondation en mars 2020, cette association accompagne les jeunes LGBT+ de moins de 25 ans en situation d’errance sur le plan social. Elle organise actuellement l’hébergement de 194 jeunes sur l’ensemble du territoire, une action rendue possible par l’engagement de 450 bénévoles et de 29 salariés. Réalisé gratuitement par le cabinet BCG, l’audit intervient à la suite de révélations faites par nos confrères de Mediapart en décembre dernier qui faisaient état de manquements de la direction.

https://bit.ly/30oqUY9

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