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Personne n’est irrécupérable

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En 1989, quand l’ex-animateur de centres de loisirs s’est installé dans un quartier très déshérité du XXe arrondissement de Paris, il a vu des enfants confrontés tous les jours au racisme « ordinaire », des parents incapables de les aider à l’école malgré leur bonne volonté, des jeunes plongés dans « l’argent facile » ou se replier sur eux-mêmes. Il a eu envie de faire quelque chose : « Je n’ai pas cherché à les “éduquer”, à les “ramener dans le droit chemin”. J’ai juste essayé de les accompagner dans leur jeunesse difficile », prévient-il. François Grandeau commence par créer un « terrain d’aventure » à l’extérieur. Puis il ouvre des locaux, invente des soirées-restaurants animées par des volontaires qui font les courses, la cuisine, le service. Une manière de gagner un peu d’argent et de rencontrer les riverains. Mais l’animateur n’a pas de projet pédagogique et l’administration n’aime pas ça. Il est de plus en plus souvent inspecté, ses subventions sont annulées. Certains éducateurs lui reprochent d’accueillir des jeunes délinquants mais personne, à ses yeux, n’est « irrécupérable ».

Notes

« Ces jeunes, si on les aimait… » – François Grandeau – Ed. L’Harmattan – 18 €.

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