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Partir des pratiques du quotidien

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C’est une obligation. Les structures de l’Adapei d’Ille-et-Vilaine qui ont mis en place le dossier informatique de leurs usagers, à leur disposition depuis quatre ans, doivent utiliser les grilles d’analyse des besoins et des prestations définies par Serafin-PH. « Nos éducateurs n’ont pas encore reçu de formation sur les tenants et aboutissants de cette réforme, mais nous veillons à ce qu’ils se l’approprient en partant des pratiques de leur quotidien », décrypte Mickael Brandeau, directeur général adjoint, chargé des activités et des projets. Difficile, pour lui, de savoir comment les 1 300 salariés de l’association perçoivent cette réforme. Mais il note que la tarification à l’activité (T2A) mise en place pour le financement des soins freine les ardeurs et effraie. En matière de handicap, personne ne veut d’une tarification à l’acte. Autre difficulté rencontrée, ce qu’il appelle des « trous dans la raquette » : si une dizaine d’actions ont été recensées pour le soin, une seule l’est pour l’insertion professionnelle.

Malgré tout, il travaille à affiner les contours de Serafin-PH. En interne, d’une part, au travers du groupe de travail de l’Unapei qui réunit une dizaine de personnes : contrôleur de gestion, directeurs généraux, directeurs administratifs et financiers… et autres parties prenantes de la réforme. Sur le plan national, d’autre part, fort du constat que le système actuel de financement arrive au terme de son existence, qu’il n’est pas équitable, en particulier faute d’objectivation des coûts à la place. « Quand on touche aux financements, on touche à tout, prévient-il. A la qualité, à l’accompagnement, aux partenariats. » Un « big bang » qui implique à ses yeux que l’on prenne son temps. Malgré l’implication précoce de l’Adapei 35 dans le dispositif, Mickael Brandeau estime que les délais sont ambitieux, et s’inquiète en particulier pour les membres qui n’ont pas encore mis en place le dossier informatique de l’usager. Afin de sensibiliser l’ensemble des associations, il prévoit l’organisation d’un webinaire en mars.

Le plus important casse-tête sur le plan national, selon lui ? Trouver un modèle de financement simple pour des organisations complexes. L’expérimentation qui se dessine pour 2021-2022 devrait commencer à apporter des éléments de réponse, à condition, pointe-t-il, de se donner le temps d’en tirer les fruits.

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