« On fait partie intégrante des équipes d’accompagnement mais on n’est pas toujours entendus. Et avec certains services, ça coince. On est mis devant le fait accompli, on ne nous consulte que rarement. Alors que nous sommes ceux qui connaissent le mieux les enfants, il est encore mal perçu que nous proposions des solutions. Nous voulons être reconnus en tant que professionnels du social. Les enfants, aujourd’hui, sont de plus en plus compliqués, avec des troubles psys toujours plus importants. Et on nous met en difficulté parce qu’il n’y a pas assez de structures. Il faut pouvoir décharger l’assistant familial, et ne pas mettre en péril son lieu d’accueil et sa famille. On ne peut pas tout porter seul. Dans un foyer, il y a plusieurs éducateurs qui peuvent assurer un turn-over. Pas pour nous. On a nos cinq semaines de congés. Mais pas de week-ends ressources, qui devraient être systématiques. La profession est confrontée aux burn-out, aux départs en retraite, aux maladies. Et comme le métier est méconnu, les candidats sont frileux. Résultat : il y a de grandes difficultés de recrutement. Mais comment promouvoir la profession alors que nous ne sommes pas inclus dans les démarches de recrutement ? Si rien n’est fait, on va droit dans le mur ».
L’événement
« On va droit dans le mur »
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