Salaires : les acteurs du secteur privé non lucratif interpellent le gouvernement. D’abord, il y a eu une première inégalité, née de la revalorisation de seulement certains professionnels au travers du Ségur de la santé. Désormais, les trois principaux employeurs du secteur social et médico-social privé à but non lucratif redoutent l’apparition d’une seconde, issue cette fois de la mission « Laforcade », pourtant supposée rectifier le tir du Ségur de la santé. En effet, lors de la troisième réunion de négociation avec cette mission tenue le 3 février dernier, ces employeurs se sont vu signifier que, pour l’heure, serait accordée une revalorisation pour l’ensemble des professionnels du secteur public du handicap. Mais que, au sein de leurs établissements et services, seuls quelques soignants le seraient, et uniquement dans le champ du handicap. Or leur demande est tout autre. Dans une conférence de presse commune, le 8 février, la Fehap (Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs), la Croix-Rouge française et Nexem ont rappelé leurs revendications : une revalorisation de tous les professionnels, soignants ou non, et de tous les secteurs (handicap, mais aussi protection de l’enfance, insertion…). En prenant la parole alors qu’aucune autre date de négociation n’a été annoncée, les employeurs du secteur ont voulu avant tout interpeller le gouvernement dans son ensemble, a précisé la présidente de la Fehap, Marie-Sophie Desaulle. Elle a estimé qu’il n’avait pas la marge de manœuvre suffisante pour négocier sur l’ensemble des points qu’ils voudraient voir abordés. Selon les estimations des employeurs concernés, seuls 200 000 salariés ont été revalorisés au travers du Ségur de la santé. Il en reste autour de 600 000, pour un coût total de 1,9 milliard d’euros. Pour l’heure, les propositions faites d’augmenter seulement certaines catégories de personnels (les soignants principalement) concernent 57 000 personnes.
Une étudiante sur trois victime de précarité menstruelle. Réalisée auprès de 6 500 personnes et publiée le 8 février, une enquête révèle que 33 % des étudiantes ont besoin d’une aide financière pour se procurer des protections périodiques. Dans le détail, 13 % des personnes interrogées déclarent avoir été contraintes de choisir entre acheter des protections ou un autre produit de première nécessité. Un dixième des sondées expliquent, en outre, devoir fabriquer leurs propres protections et une sur 20 se voit obligée d’utiliser du papier toilette. Certaines renoncent également par manque de moyens à consulter un médecin pour des raisons liées à leurs menstruations, alertent les associations. De plus, la question sous-jacente de l’absentéisme et du décrochage scolaire inquiète les acteurs de la sphère étudiante. En effet, 60 % des répondantes ont déjà manqué les cours pour des raisons médicales liées à leurs règles et 10 % par crainte des fuites.
Vie intime des personnes en situation de handicap : vers la création de centres ressources régionaux. Prévus dans le cadre du Grenelle des violences conjugales, ces centres devront promouvoir leur intimité, l’autonomie affective, sexuelle et relationnelle ainsi que le soutien à la parentalité. Ce nouvel outil va permettre de réaliser une cartographie des initiatives existantes et d’organiser un réseau d’acteurs de proximité afin que chaque personne en situation de handicap puisse trouver des réponses, qu’elle soit à domicile ou en institution. « L’idée principale est de venir étayer ce qui existe sur le territoire, de donner de la visibilité aux actions, de faire travailler ensemble les différents acteurs et surtout de couvrir un panel qui va du désir d’enfants, de la vie affective, intime et sexuelle, jusqu’à la parentalité, détaille Céline Poulet, secrétaire générale du comité interministériel du handicap. Il y a pléthore d’acteurs potentiels : PMI [protection maternelle et infantile], sexologues, associations de personnes, planning familial… Ils doivent travailler ensemble, se connaître mutuellement pour pouvoir orienter les personnes vers les accompagnements les plus adaptés pour elles. »
Alzheimer : un guide pour une société plus inclusive. La France compte 1,2 million de malades Alzheimer, un chiffre qui devrait quasiment doubler d’ici à 2050. Pourtant, la société n’a pas été pensée pour inclure ces personnes. Pour aider les initiatives à émerger, le collectif Alzheimer Ensemble publie un guide pratique intitulé Bâtir une société inclusive. Cet outil est à destination des personnes Alzheimer et de leurs proches, des pouvoirs publics, des professionnels du médico-social, mais aussi des commerçants, des agents des transports en commun, des acteurs du logement, des entraîneurs sportifs ou encore des médiateurs culturels. Le guide est divisé en cinq chapitres, avec pour chacun le témoignage d’un porteur de projet et une fiche pratique en écho. Il comprend également des conseils : donner la possibilité aux personnes Alzheimer de s’exprimer et de participer à l’élaboration des actions pensées pour elles, bénéficier de l’expertise d’un acteur référent dans le domaine afin d’être accompagné dès le début et d’être formé à la maladie, obtenir des soutiens financiers ou d’expertises afin de mettre en œuvre et de développer le projet de société inclusive dans les meilleures conditions…