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Précarité menstruelle : le lent combat des acteurs de terrain. En France, 1,7 million de femmes manquent de protections hygiéniques chaque mois, selon une étude Ifop de 2019 réalisée pour l’association Dons Solidaires. Et près de 40 % des femmes bénéficiaires d’actions associatives sont concernées, avec pour conséquence qu’un tiers d’entre elles ne se changent pas suffisamment ou utilisent des protections de fortune. « Ces produits, pourtant indispensables à la vie de chaque femme, représentent une somme extrêmement importante pour certaines qui se retrouvent à devoir faire des choix budgétaires », souligne Laurence Champier, directrice générale de la Fédération française des banques alimentaires (FFBA). A la difficulté financière de trouver ces protections intimes (le journal Le Monde estime le coût moyen à 10 € par cycle) s’ajoutent les problématiques d’accès à des sanitaires et points d’eau propres et gratuits. « Beaucoup nous disent que, pendant leurs règles, elles aimeraient pouvoir se doucher tous les jours, et peut-être même deux fois par jour », explique Maïwenn Abjean, directrice de l’association grenobloise Femmes SDF, qui rappelle que les temps mixtes dans les douches n’offrent pas nécessairement un cadre idéal.

Ce manque d’hygiène générale conduit parfois à des accidents graves, comme des septicémies, et s’accompagne très souvent d’une atteinte à la dignité. « Les femmes que nous rencontrons évoquent leur dépendance aux structures pour ces questions-là, pointe Maïwenn Abjean. Et il s’agit d’un sujet relevant de l’intimité, qu’il n’est pas toujours évident d’évoquer. »

Loin de toucher uniquement les femmes sans abri, la précarité menstruelle est également une dure réalité pour les travailleuses pauvres, les détenues ou encore les étudiantes.

Malgré l’évolution des mentalités, la route reste encore longue pour en finir avec ce tabou millénaire. « Malheureusement, sur le terrain, certains acteurs associatifs habitués au travail d’urgence ne vont pas nécessairement considérer ces produits comme étant de première nécessité tant qu’on ne leur a pas expliqué et démontré que c’était essentiel », relève Tara Heuzé-Sarmini, fondatrice de l’association Règles Elémentaires.

https://bit.ly/3pT9VYt

Crise sociale : le plan « 1 jeune 1 solution » prolongé au-delà de fin janvier. Des primes de 5 000 à 8 000 € pour le recrutement de garçons et filles de moins de 26 ans en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, ou encore jusqu’à 4 000 € pour une embauche de ces mêmes publics en contrat à durée illimitée ou déterminée d’au moins trois mois. Voilà ce qu’a créé, au cœur de l’été, le plan dit « 1 jeune 1 solution », pour leur apporter une réponse aux difficultés de trouver un emploi en raison de la crise sanitaire et sociale. Elisabeth Borne, la ministre du Travail, a annoncé le 3 janvier que ces mesures seraient maintenues après la fin du mois. Sans toutefois indiquer jusqu’à quand.

Dans le détail, les entreprises mais aussi les associations peuvent demander cette aide, dès lors qu’il s’agit d’une nouvelle embauche, et non du renouvellement d’un contrat. Elles ne doivent pas non plus avoir procédé à un licenciement économique sur ce poste en 2020. Le montant maximal, de 4 000 € vaut pour un emploi à temps plein occupé pendant un an. Dans les autres cas de figure, la prime est proratisée en fonction du temps de travail et de la durée du contrat. Enfin, cette aide vaut pour les jeunes rémunérés à la hauteur d’un montant équivalent au maximum à deux Smic. Cette prime n’est pas cumulable avec d’autres aides pour un même jeune, comme des contrats d’insertion.

Selon la ministre, 220 000 primes de ce type auraient déjà été versées.

https://bit.ly/3bjnixj

Vaccination contre la Covid-19 : « les directeurs d’Ehpad se sentent trahis ». « Amplifier, accélérer, simplifier ». Face aux critiques sur la lenteur du démarrage de la campagne de vaccination contre la Covid-19, le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, a annoncé, sur RTL, mardi 5 janvier, un nouvel élargissement, entre autres aux personnes de plus de 75 ans qui ne sont pas en Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Une annonce qui surprend quelque peu les acteurs du secteur du grand âge.

« A la sortie du guide des bonnes pratiques [le 23 décembre], nous avions averti que la campagne de vaccination allait réellement se mettre en place à la mi-janvier, rappelle Annabelle Vêques, directrice de la Fnadepa (Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées). Ce qui correspondait aux possibilités du terrain. » Les Ehpad doivent en effet réaliser des consultations pré-vaccinales, obtenir le consentement des résidents (dont la moitié sont atteints de troubles cognitifs), commander et obtenir les doses.

« Les pouvoirs publics commencent à céder sous la pression médiatique, estime Clémence Lacour, responsable des relations institutionnelles à la Fnaqpa (Fédération nationale avenir et qualité de vie des personnes âgées). Ce changement de communication est dévastateur sur le terrain. Les directeurs d’établissements se sentent trahis. Ils ont l’impression d’être responsables de cette lenteur alors qu’ils se conforment au calendrier. »

https://bit.ly/3onx9Wn

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